Le samedi 24 octobre 2015, ce sont les militants et les membres du bureau de coordination des arrondissements de Cotonou et environs du Mouvement National des Jeunes pour l’Assainissement de la Classe Politique (MNJACP) qui ont religieusement suivi les cours du directeur de l’Ecole de la Nouvelle Conscience, Simon Narcisse Tomety. Au terme de ladite formation, des milliers de jeunes ayant effectué le déplacement à la bourse du travail ont réaffirmé leur engagement à ne pas céder face au pouvoir de l’argent dans la perspective de 2016. Pour ce faire, ils ont adhéré au concept « Touche pas à ma conscience ». Voilà un nouveau cri de cœur qui sonne comme un refus total et catégorique à l’achat de conscience lors de l’élection présidentielle de 2016.
Ils étaient des milliers de jeunes venus de tous les arrondissements de Cotonou et environs à prendre d’assaut l’une des salles de conférence de la bourse du travail le samedi 24 octobre dernier. Sur l’initiative du Mouvement National des Jeunes pour l’assainissement de la classe politique, ils ont eu droit à une formation animée par le directeur de l’école de la Nouvelle Conscience, Simon Narcisse Tomety avec comme thème : « Quels béninois sommes-nous et quels béninois rêvons d’être avec la Nouvelle Conscience ? ».
C’est le représentant Pascal Irenée Koupaki, l’ambassadeur Candide Ahouansou, qui a planté le décor en rappelant l’expérience capitalisée en matière de gestion du pouvoir par l’ex premier aux côtés du président Boni Yayi. C’est sur la base de ses connaissances acquises des problèmes qui freinent le développement du Bénin qu’il prône désormais une nouvelle façon de gérer l’Etat, une nouvelle façon de faire de la politique. Il a rappelé toute la responsabilité qui pèse sur les membres du MNJACP, à savoir rallier toute la jeunesse béninoise à cette nouvelle façon de pratiquer la politique au Bénin. A la suite de l’ambassadeur, ce fut le tour du directeur de l’école de la nouvelle conscience d’entretenir les jeunes sur le thème du jour.
Après une minute de silence à la mémoire du président Mathieu Kérékou, Simon Narcisse Tomety a, dans un langage Franc qu’on lui connait, rendu un vibrant hommage à l’illustre disparu. Pour lui, le Général Mathieu Kérékou fut un homme d’Etat qui avait un attachement à la vérité et à la justice ainsi qu’un grand détachement des choses matérielles de ce bas monde. C’était un grand travailleur qui avait le sens du sacrifice et du don de soi. « C’est un homme fraternel et solidaire qui nous a quittés », a-t-il laissé entendre. Et la liste des qualités de l’homme ne sont pas exhaustives. Ce sont ces qualités et les valeurs qu’il prônait que l’école de la nouvelle conscience essaime un peu partout sur toute l’étendue du territoire national.
D’où ce vibrant hommage rendu à celui qui a su donner aux béninois la paix comme héritage. « Cette formation fera d’ailleurs l’objet d’un ouvrage » a promis le professeur Simon Narcisse Tomety. Il a ainsi appelé à préserver l’héritage légué par le patriarche. Ainsi face à la multiplicité des candidatures et la montée du pouvoir de l’argent, il a invité les jeunes à un changement de mentalité et à une nouvelle façon de faire la politique.
« Touche pas ma conscience », le cri de guerre
Au terme de la formation, les milliers de jeunes présents, très touchés par ce qu’ils ont entendu et galvanisés par l’idée de voir le Bénin se développer, ont décidé de tout mettre en œuvre pour faire triompher les idéaux de la nouvelle conscience. Désormais, leur cri de guerre, c’est « Touche pas ma conscience ». Un cri repris en chœur par tout le monde tel l’hymne national du Bénin. Ils entendent résister au pouvoir de l’argent et à l’achat de conscience lors de la présidentielle de 2016. Pour eux, si le Bénin peine à se développer, c’est parce que l’argent influence le choix des hommes appelés à diriger le Bénin.
Touche chose qui favorise la corruption avec toutes ses implications. « Touche pas ma conscience », voilà le nouveau concept avec lequel les jeunes entendent révolutionner la pratique politique au Bénin. Un concept qui rappelle celui de « Touche pas ma constitution » qui a connu en son temps un franc succès.
Zek Adjitchè ALAFAI