La fin du régime Yayi rime déjà avec de sales affaires de paradis fiscaux et de placements d’argent à l’étranger comme c’est actuellement le cas de cette ancienne ministre qui a des comptes dans des banques suisses.
L’affaire fait déjà grand bruit dans les milieux huppés de la République : une ancienne ministre de Boni Yayi a des comptes en banque en Suisse, des immeubles dans l’Hexagone et des yachts en Europe (ce bateau de croisière seulement à la portée des plus riches). L’énigmatique Bruno Amoussou avait raison d’affirmer en son temps que sous le régime du Changement « on mange avec la louche ». Effectivement, la cuillère a cédé place à la louche, cet ustensile de cuisine qu’on utilise dans de grandes occasions pour servir de milliers de convives. Et lorsqu’une autorité l’utilise seule face aux deniers publics, on s’imagine l’étendue de sa fortune mal acquise et peut-être l’incapacité des banques nationales à l’héberger et la protéger.
Dans de pareille situation, seuls les paradis monétaires et fiscaux comme la Suisse constituent le dernier recours. En effet, cette ancienne ministre en question a des identités remarquables comme son état de vieille fille et célibataire à défier la masculinité tout au long de son mandat de ministre. Se faisant passer à l’époque comme la mascotte du gouvernement, elle étincelait par ses multiples initiatives et son éloquence sans oublier beauté resplendissante à donner le tournis à tout être doté de libido. Et voilà que maintenant les masques sont en train de tomber poussant cette beauté de façade a cédé place à la vilénie morale où immoralité face à la chose publique et gloutonnerie se bousculent en mitoyens complices. Qui l’eut cru ? Avec cette affaire, les derniers instants du régime Yayi risquent d’être très tumultueux car, cette ancienne ministre avait en main un portefeuille très stratégique. Mais malheureusement, Boni Yayi ne savait pas qu’une de ses ministres allait lui faire des enfants dans le dos.
Habilement, lorsque le chef de l’Etat y allait de toutes ses forces pour aider la couche démunies à se prendre en charge, cette ministre se taillait la part de lion dans les fonds de son ministère mis à sa disposition pour satisfaire les populations démunies pour lesquelles ils sont destinés. De source dignes de foi, c’est en réalité le mari de cette ancienne ministre qui n’est rien d’autre que son complice de faux et usage de faux qui s’est aujourd’hui chargé de gérer cette lourde fortune en Suisse de même que les autres biens. La boucle bouclée et le sort étant jeté, reste à Boni Yayi de se lancer aux trousses de ces comptes fictifs avant qu’ils ne soient délocalisés vers des paradis fiscaux en l’occurrence les Iles Féroé et autres. Tous les moyens pour ramener ces fonds doivent être mis en branle. Ce n’est qu’une question de souveraineté.
Mohamed EL KABIR