Depuis le vendredi dernier, l’Assemblée nationale enregistre des démissions au sein des groupes parlementaires. Une situation qui résulte de l’initiative du projet de révision de la Constitution du 11 décembre 1990.
Le vent de démission qui souffle actuellement à l’Assemblée nationale a déjà affecté négativement quatre groupes parlementaires qui s’en volent maintenant en éclat. Il s’agit respectivement des groupes « Union, Paix et Développement présidé par le professeur Mathurin Coffi Nago vendredi dernier, et trois nouveaux qui viennent de connaitre ce mauvaise sort au parlement. Ils ont pour nom, les groupes parlementaires République Dynamique, Cohésion et action, République et Solidarité nationale puis du groupe République et Unité nationale de s’en voler en éclats.
La démission de plusieurs élus du peuple de ces trois différents groupes a été annoncée au cours de la séance plénière de ce mardi 09 mai 2017 au palais des gouverneurs à Porto-Novo. Pour rappel, le groupe parlementaire République, Dynamique, Cohésion et Action présidé par le député Pascal Essou était composé de 09 élus au départ, mais il vient de perdre des éléments tels que Valentin Djènontin, Simplice Codjo Dossou, Garba Yaya, Jean-Marie Allagbé, Justin Adjovi élus sur la liste Forces cauris pour un Bénin émergent (Fcbe).
Quant au groupe parlementaire « République et Solidarité nationale » présidé par le député Barthélémy Kassa a enregistré le départ des honorables députés, Abiba Dafia, Nouréni Atchadé et Mohamed Gibigaye, élus députés sur la liste Fcbe réduisant ainsi le nombre du groupe à sept au lieu de dix. De son côté, le président André Okounlola du groupe parlementaire, « République et Unité nationale » a perdu les députés Idrissou Bako, Kiaré Yarou Sinatoko, Sanni Gounou, Bah Guera, et Léon Dègny, tous élus sur la liste Fcbe, divisant en deux le nombre d’élus au sein de ce groupe parlementaire. Face à ces démissions en cascade, on comprend aisément que ces trois présidents s’ajoutent au professeur Nago pour devenir des généraux sans troupes.
Selon des analystes, ce qui arrive à ces groupes parlementaires reste la résultante du conflit d’idées relatif à l’échec du projet de révision de la constitution le 04 avril dernier au parlement. Sinon, comment peut-on comprendre qu’au lendemain du rejet du projet, les présidents de groupes parlementaires qui ont souhaité que ce projet passe soient actuellement confrontés au problème de cohésion de leur groupe respectif.
Il y a qu’on redoute ici la manipulation de plusieurs élus du peuple notamment les députés démissionnaires qui ne sont rien d’autres que ceux élus sur la liste des forces cauris pour un Bénin émergent (Fcbe) et de l’alliance Soleil.
Par : Akodégbè Vignon