Les journalistes en langues nationales s’imprègnent de la vision du développement de Koupaki

journalistes-langues-nationalesA mesure que les échéances électorales de 2016 approchent, beaucoup d’initiatives voient le jour, qui pour éduquer le peuple, qui pour informer certaines catégories sociales sur des thématiques ayant rapport à la conquête et la gestion du pouvoir d’Etat à partir du 06 avril prochain. C’est dans cet ordre d’idée que les professionnels des médias officiant dans les langues nationales se sont donné rendez-vous trois jours durant, du 20 au 22 août 2015, pour être imprégnés de la vision de l’ancien premier ministre pour le décollage effectif du Bénin.

Ils sont cinquante journalistes venus de tous les départements du Bénin à suivre une formation sur la nouvelle conscience à Bohicon. Réunis autour du thème général : « Impact des langues nationales sur l’éveil des consciences au Bénin, surtout en période électorale », ces acteurs des radios et télévisions béninoises ont reçu plusieurs communicateurs qui les ont entretenus sur des thématiques forces.

D’abord le président de l’union des professionnels des médias du Bénin (upmb), ouvrant le bal des communications, a entretenu l’assistance sur la Loi n° 2015-07 portant code de l’information et de la communication en République du Bénin. Dans un langage de vérité, monsieur Franck Kpochéme a rappelé ce qu’il faut comprendre par radio et télévision au regard du code de l’information. « Ce sont des instruments essentiels de dialogue entre la communauté, les autorités politico-administratives et la société civile. Elles sont aussi des outils de communication qui ont pour but d’offrir de la culture, de l’éducation, du développement, du divertissement à la communauté; ils doivent favoriser la participation des citoyens et défendre leurs intérêts ».

En abordant cette disposition du code, le communicateur a tenu à expliquer aux participants leur rôle d’interface entre les gouvernants et les gouvernés. L’importance de ce rôle exige certaines clarifications que ne s’est pas empêché de faire le conférencier. Quel peut donc être l’impact des langues nationales sur l’éveil des consciences au Bénin ?

Très grand est l’impact des langues nationales dans l’éducation, l’information et le développement tout court du Bénin, surtout qu’aucune nation au monde, ne s’est développée dans la langue d’autrui. Aujourd’hui, les nations développées promeuvent leurs langues à travers le monde. C’est ainsi qu’on a dans nos universités des départements d’anglais, d’espagnol etc. qui ne sont rien d’autres que les langues nationales de l’Angleterre et de l’Espagne tout comme le français est la langue nationale de la France. Il urge que les dirigeants béninois prennent la décision politique courageuse pour sortir du carcan tel que l’a stigmatisé le professeur PRINCE Kuma Ndumbe au début des années 2000 quand il a plaidé pour l’introduction des langues africaines dans le système scolaire et universitaire pour permettre un redéploiement des énergies qui mènera vers un nouveau développement économique de nos pays et vers un nouvel équilibre de la personne et de nos sociétés ; car pour lui, les langues étrangères forment « d’illustre illettré et ignorant de soi-même.

Abordant l’autre aspect du thème général du séminaire, monsieur Kpochéme a fait savoir qu’il n’y a pas un journaliste spécialement pour la période électorale. Les règles sont les mêmes et à tout moment. Ce qu’il faudrait peut-être ajouter, c’est la sensibilité de la période électorale ; laquelle sensibilité exige du journaliste, surtout en langue nationale beaucoup plus de rigueur pour ne pas tomber dans le piège des politiques dont l’objectif est malheureusement de manipuler à leur seule fin. Pour cela, le journaliste doit scrupuleusement se référer au code de déontologie et de l’éthique qui a fait l’objet de la deuxième communication donnée par le porte-parole de l’observatoire de déontologie et de l’éthique dans les médias (ODEM), monsieur Fortuné Sossa qui a lui-aussi rappelé l’essentiel des règles que doivent respecter le journaliste en langue nationale dans son rôle de recherche et de diffusion de l’information.

Le clou de ce séminaire de formation a été la communication sur le thème : MEDIAS ET ENRACINEMENT DE LA NOUVELLE CONSCIENCE donnée par monsieur Wilfried Léandre Houngbédji, Secrétaire Général de l’ODEM. Dans une approche participative faite de beaucoup d’exemples choisis dans le répertoire culturel de la période révolutionnaire de l’histoire politique béninoise, il a démontré que le peuple béninois a toujours aspiré au renouveau. Du fameux monstre à trois têtes à la prise du pouvoir par l’armée ; de la conférence nationale des forces vives de février 1990 au renouveau démocratique avec le Président Soglo ; du retour aux affaires du Général Mathieu Kérékou au changement-refondation prôné par le Président Boni Yayi, le conférencier a fait savoir qu’il a toujours été question de développer le Bénin.

Beaucoup de stratégies ont été déployées, mais au finish, nous n’avons connu que des échecs. Même la révolution a échoué malgré ses dix-sept années de mise en œuvre, alors qu’au Burkina-Faso, quatre années ont suffi à Thomas Sankara pour impulser le souffle de l’abnégation dont se vantent jusqu’à ce jour les hommes intègres. Aux dires de monsieur Houngbédji, tout espoir n’est pas perdu. Le Bénin a encore une chance à partir du 06 avril prochain. Cette chance n’est rien d’autre que la nouvelle conscience qui, loin d’être une idéologie, doit être la raison d’être des béninois qui doivent redécouvrir le sens de cette maxime populaire qui veut qu’on ne jette pas l’enfant avec l’eau de bain.

Ceux qui ont travaillé avec le Président Boni Yayi ne sont pas tous mauvais. Il y a des hommes valeureux qu’on peut citer en exemple. L’ancien premier ministre PIK est à la première loge et il n’est pas superflu de rappeler l’abbé Pierre qui nous propose que : « l’histoire est faite de longues disciplines et de soudaines indisciplines ». Il faut que chacun s’invite à la rupture que nous propose monsieur Pascal Irénée Koupaki qui n’a pas manqué de prêcher à l’assistance, l’évangile selon Pascal.

Dans cet évangile, les problèmes du Bénin sont multiples. Mais ils n’ont qu’une seule solution : la nouvelle conscience. « Si chacun de nous injecte dans l’action quotidienne qu’il entreprend, la nouvelle conscience, nous allons résoudre chemin faisant, le maximum des problèmes que nous avons. C’est une question de persévérance, c’est une question d’abnégation et je crois que les béninois sont capables de relever ce défi ». Les journalistes regroupés dans le Réseau des Journalistes et Animateurs de la Presse Audiovisuelle en Langues Nationales (REJAPALN), partent de ce séminaire suffisamment aguerris pour la diffusion de la nouvelle conscience dans leurs différentes émissions.

Author: Charles

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