Bien qu’il ne rate aucune occasion pour clamer et proclamer sous tous les toits qu’il est à son deuxième et dernier mandat, Boni Yayi ne verrait pas d’un mauvais œil l’éventualité d’un troisième mandat en 2016.L’acte posé par plusieurs personnalités dont l’ex ministre de la fonction Publique Kora Zaki en direction des rois du Nord en est une parfaite illustration.
Les échéances présidentielles de 2016 peuvent sembler lointaines. Il reste encore moins de deux (02) ans. Mais, prévoyant, le chef de l’Etat met ce délai à profit pour préparer minutieusement le terrain en vue de briguer ce scrutin auquel il ne peut en théorie prendre part. La constitution du 11 décembre 1990 est sans ambiguïté à ce sujet : deux mandats de cinq (05) ans non renouvelables. Malgré cette disposition constitutionnelle, les thuriféraires du régime se battent de toute leur force et de toute leur âme pour imposer un hypothétique 3ème mandat à Yayi. De sources dignes de foi et confirmées par la lettre du continent N°682 du 14 Mai 2014, plusieurs personnalités et proches du chef de l’Etat dont l’ex ministre de la fonction publique Kora Zaki, se sont rapprochés des rois du Nord pour tenter de les convaincre de l’intérêt d’une nouvelle candidature de Boni Yayi en 2016. Hélas.
Ces rois très influents de la partie septentrionale ne souhaitent aucunement souscrire à rien qui puisse mettre le pays à feu et à sang. En effet, dans le contexte actuel caractérisé par des foyers de tension un peu partout, la déception des jeunes, le découragement des femmes, la frustration et la colère de tout le peuple béninois, chercher par toutes sortes de grenouillages et manœuvres machiavéliques visant à inciter Boni Yayi à sauter le pas en 2016, c’est accepter de prendre le risque de se moquer du pape Benoît xvi, de Barack Obama et de toute la communauté internationale devant lesquels le Chef de l’Etat a déclaré à cor et à cri qu’il respectera la constitution de son pays et ne se présentera jamais à la fin de son dernier mandat.
Et pour ne pas tuer la démocratie béninoise acquise de hautes luttes et qui fait la fierté du pays dans le monde entier, ces personnalités royales s’opposent avec véhémence à tout scénario tendant à la validation d’une probable candidature de Yayi en 2016. Selon certaines indiscrétions, les proches de Yayi, ayant échoué dans leur stratégie de rallier les rois influents du Nord à leur deal, n’entendent pas baisser les bras et promettent mettre tout en œuvre pour emmener les rois à tourner casaque.Affaire à suivre…
