Acteurs et actrices de la République des plaisantins ! Moi, le spectateur joyeux, je vous salue et vous dis que votre spectacle me plait bien, surtout lorsque les acteurs politiques, eux-mêmes se mettent en scène. Certains politiciens de notre pays, juste pour satisfaire les besoins de leurs petits v…., sont prêts à bouffer la merde.
Mais, moi, je leur dis merde et je me propose de vous raconter l’histoire de l’un des leurs. Voici donc l’étrange destin de François devenu le klébé de Zinli. Il était une fois un professeur d’université qui a passé toute sa vie à écrire au tableau avec la craie et qui a tellement crié «taisez-vous» à ses apprenants au point d’avoir une voix semblable à celle des E…, de Kétou. Il ‘’souffrait’’ sous l’arbre quand, Dieu sachant sécher les larmes à ses enfants, inspira le Goliath de Tchaourou qui le nomma ministre chargé de l’enseignement supérieur.
Ainsi, de l’anonymat, notre cher François de ministre est devenu l’un des enfants de chœur qui aident notre Gouverneur général à chanter l’hymne de la refondation. Au départ, le coq d’Adjaouèrè s’y est farouchement opposé, parce que François voulait faire croire que c’est sous le maillot du club électoral Madef qu’il entendait servir le Goliath du Tchaourou. Niet, lui a rétorqué celui-ci. Pendant huit ans, il a servi jusqu’à la servitude le régime des mensonges d’Etat et des scandales. Entre-temps, alors que le Goliath de Tchaourou a dissout son équipe gouvernementale et le nomma ministre d’Etat, quarante-huit heures après, notre François s’est retrouvé dans une position de bras droit. Et là, il était au comble de l’euphorie. Sa grande joie, il l’a célébrée sur les plateaux de la chaîne Yabo Tv en compagnie de son alter égo Léké de Covè. Au cours de cette émission spéciale, il a nargué tout le monde. Arborant ce manteau de bras droit de l’homme aux gros biceps à la Arnauld Schwasneger, il a, dans son imagination, inventé le slogan «Après nous, c’est nous» pour faire croire à ses compatriotes qu’il sera le dauphin de notre Gouverneur général qui a réussi l’exploit de mettre hors d’état de nuire tous ceux qui l’ont fait.
Mais, il ignorait que l’épée qui a tué les autres et dont il s’est réjoui des malheurs, était toujours là et allait mettre fin à ses ambitions illégitimes. En nommant monsieur Yovo, Yovo bonsoir au titre de premier ministre et, après, candidat des Forces connues pour leur bouffe énervante, cette épée l’a bien blessé au point de le condamner au silence. Désormais, il devra jouer le rôle de klébé de monsieur Yovo, Yovo bonsoir. Quel étrange destin ! Et lui-même, n’ayant point honte de cette sacrée raclée qu’on lui a infligée, accepte fièrement devenir …..(donnez tous les noms que vous voulez). Oh, Dieu ! Comment as-tu fait pour créer certaines personnes qui, au nom de leurs ……. Je ne dirai pas ventres, sont prêtes à jouer toutes sortes de rôles qu’on leur attribue ? Comment as-tu fait pour que certaines personnes manquent le courage de dire «non» ? Comment as-tu fait pour que des gens qui ont passé leur temps à se réjouir du malheur des autres, se retrouvent dans la même situation, et, au lieu de se cacher, disent à leurs concitoyens qu’ils sont prêts à encore servir ?
Si tu ne me dis pas comment tu as fait pour créer des êtres qui ne savent pas prendre leurs destins en mains, moi, le spectateur joyeux, je me fâcherai et dirai à mes compatriotes que, dans notre République des plaisantins, il y en a qui nous distraient à mort, qui, il y a peu, pensaient que le Goliath de Tchaourou allait faire d’eux des dauphins, qui ont passé leur temps à se réjouir du malheur des autres, qui, malgré tout, acceptent de devenir, je ne veux pas dire le klébé, de Zinli, et dont l’étrange destin devra servir de leçons aux générations futures : il faut savoir faire la grosse-tête.