Quand un sergent tire à bout portant sur un Lieutenant à l’aéroport international Cardinal Bernardin Gantin, on comprend finalement que l’insécurité gagne du terrain au Bénin.
Cotonou. Lundi 16 février 2015. Aéroport International Cardinal Bernardin Gantin. Base aérienne de l’Armée de l’air. Des coups de feu ont retenti. L’officier supérieur Houessou vient de tomber sous les balles de son subalterne, sergent de son Etat.
Dans sa tentative de s’accrocher au dernier pan de la vie qui lui échappe, l’officier supérieur aurait envoyé une balle dans l’abdomen de bourreau. Damnation !!! Est-ce le mauvais sort qui s’abat sur la grande muette ? Mieux, l’insécurité tant redoutée est-elle en train de faire son lit dans une citadelle que d’aucuns ou presque la totalité de la population pensent imprenable? Nul ne saurait le dire. Seulement, les faits sont là et parlent d’eux-mêmes. Le bilan est lourd. Deux morts. Trop lourd pour une armée et une république qui ne sont pas en état de guerre.
Même si certains avancent que le sergent, bourreau d’un soir, aurait été tué par un troisième larron qui a trouvé injuste l’acte qu’il a posé, cela ne justifie pas cela et ne peut enlever de la mémoire collective le danger qui guette les Béninois. L’insécurité est là. Grandissante, prête à tout avaler. L’heure est grave.
Par Joseph Kintossou