En ce matin du 20 décembre 2013, mes pensées naufrageaient dans un océan d’amertume et d’incompréhension. Mon être était débordant d’inquiétudes. J’étais inquiet, et d’ailleurs, je le suis encore. Je suis inquiet pour le présent, le mien, le vôtre, le nôtre. Or, si le présent m’inquiète, dans une relation de cause à effet, le futur me fera peur.
La peur, elle est là, grande, dans mes yeux comme la montagne de l’ATACORA. Elle est là, debout, avec sa puissance destructrice. Dans mes yeux, elle lance des éclairs d’incertitudes sur le lendemain, le nôtre. Notre lendemain s’hypothèque de jour en jour. La cause, c’est bien évidement notre ignorance.
L’ignorance, c’est la mère de tout péché. D’Adam à Eve, de Noé à Abraham, de Moise à Esaïe, de Jean-Baptiste à Jésus, de Paul à notre époque, convenez avec moi que le péché parcourt les générations sans se laisser émouvoir par la pitié ni sans se laisser vaincre à force de lassitude. Comment vaincre le péché est, sans doute, l’extraordinaire énigme qui suscita la naissance de la religion.
La religion, c’est un formidable instrument qui a un pouvoir lénifiant sur le péché, et par ricochet, scelle la réconciliation entre l’Homme et Dieu. En ayant le don surnaturel de sermonner les consciences, la religion a le mérite de soigner les meurtrissures des âmes. Elle comble, dans nos cœurs, le fossé moral qu’engendrent nos tortueuses pensées.
Je pense, et je demeure persuadé, que s’il n’y avait pas la religion, la vie humaine sur terre serait un pur cauchemar dont on ne voudra pas en garder le triste souvenir. Pour notre monde actuel, je crois crânement que le cauchemar est déjà là et nous tend joyeusement la main, quitte à nous de la saisir. Car, dans le cadre de nos relations personnelles avec Dieu, je constate, malheureusement, que le fanatisme religieux prend, dangereusement, le dessus sur le spiritisme.
Oui, le fanatisme religieux ! C’est ce poison qui nous transporte dans l’abîme de l’autodestruction. A franche gaieté, nous nous infligeons, naïvement, une destruction tant physique que spirituelle. Le comble, c’est quand nous disons que nous tuons nos prochains ou nous nous suicidons au nom d’Allah, de Jéhovah, de Mahu, de Yawé, de Bouddha. En tous cas, au nom de tous les noms que nous affublons DIEU.
Le fanatisme, c’est une couronne épineuse déposée sur la tête de la religion. Ça la blesse au point de proclamer son caractère dangereux. Et pour cause, notre monde vit, actuellement, les dangers de la naïveté dus aux djihadistes, terroristes, kamikazes, sorciers, etc.
Avec des regroupements terroristes tels Al qu’Aïda, Aqumi, Boko Haram, je constate que l’intelligence humaine est en panne d’inspiration. Je dirai plutôt que, la religion, au lieu de nous rendre sage, nous rend insensé.
Si, aujourd’hui, il y a plus d’insensés que de sages, c’est parce qu’il n’y a pas « la religion ». Il y a, hélas, « les religions ». Or, Dieu est une entité unique et indivisible. Il ne peut y avoir un Dieu pour les riches et un autre pour les pauvres, un Dieu pour les Blancs et un autre pour les Noirs, un Dieu pour les Fons et un autre pour les Nagos, un Dieu pour Israël et un autre pour la Palestine. Un Dieu pour les vainqueurs et un autre pour les vaincus.
C’est parce que certaines religions se refusent de faire recours à la raison qu’elles pensent que c’est leur Dieu qui est le meilleur. C’est quand même la raison qui nous permet de distinguer le bien du mal, de savoir que Dieu n’est pas une possession au point d’être l’apanage d’un regroupement ethnique ou religieux. Bref, c’est la raison qui nous permet d’être sages. Or, il ne peut y avoir de sagesse sans l’intelligence.
L’intelligence est, de ce fait, gouvernée par la raison. Par conséquent, le fanatisme religieux auquel on assiste est la preuve irréfutable que, dans nos lieux de cultes, certains fidèles ingurgitent, sans raison, des dogmes et enseignements dangereux qui les détournent de la véritable voie de Dieu.
La véritable voie de Dieu, c’est la SAGESSE. A cet effet, le roi Salomon convia ses enfants à la sagesse en disant dans Proverbes 3 : 13-19 ce qui suit : « Heureux l’homme qui a trouvé la sagesse, et l’homme qui possède l’intelligence ! Car le gain qu’elle procure est préférable à celui de l’argent, et le profit qu’on en tire vaut mieux que l’or ; elle est plus précieuse que les perles, elle a plus de valeur que tous les objets de prix…
Dans sa droite est une longue vie ; dans sa gauche, la richesse et la gloire. Ses voies sont des voies agréables, et tous ses sentiers sont paisibles. Elle est un arbre de vie pour ceux qui la saisissent, et ceux qui la possèdent sont heureux. C’est par la sagesse que l’Eternel a fondé la terre, c’est par l’intelligence qu’il a affermi les cieux ».
En matière religieuse, soyons sages ! C’est ce à quoi je nous invite à travers mes mots. N’utilisons plus le nom de Dieu comme un tremplin pour l’accomplissement de desseins personnels, égoïstes et diaboliques.
Dans nos relations avec nos semblables, soyons, au contraire, tolérants. Sachons que c’est la DIVERSITE qui constitue le ciment qui construit une nation, celle de Dieu.
Toi qui, désespéré, ne vois la vie rien qu’en blanc et noir, laisse-moi t’apporter un peu de couleurs. Toi qui amputes le bras à ton frère au nom de DIEU ! C’est à toi que je m’adresse sagement. Toi qui renies et maudis ton enfant pour des divergences religieuses ! Toi qui répudies ta femme pour des querelles religieuses !
Toi qui t’exploses en plein cœur du Nigéria, de Bagdad ou de Kidal croyant accomplir la volonté de Dieu ! Toi qui envoûtes ton prochain au nom de Dieu ! Toi qui refuses le brassage inter-religieux ! Toi qui rends ETRANGE et TRAGIQUE le destin de tes semblables ! Ressaisi-toi et devient sage, car Dieu ne tolère pas l’intolérance.