Lutte contre l’impunité : Talon veut frapper fort

Patrice-TalonL’actualité de fin de semaine dernière a été marquée par l’interpellation de différentes autorités dans ce qui convient d’appeler le « Segub Gate ». Un signal fort pour la lutte contre l’impunité au Bénin, un des chantiers sur lesquelles le chef de l’État Patrice Talon veut parfaitement s’illustrer au cours de son quinquennat.

Au Bénin, le pillage et le détournement des deniers publics ne seront plus tolérés sous Talon. C’est une promesse de campagne du candidat Patrice Talon. Lors de  son séjour à Parakou ; il l’a encore martelé. Pour concrétiser cette volonté du chef de l’État, 30 personnes ont été interpellé dans l’affaire « SEGUB Gate ».

Au nombre de ces derniers, 7 ont été écroués à la prison civile de Cotonou alors que d’autres ont été libérés sous caution. Il est donc clair que chaque autorité béninoise à divers niveau n’a plus droit à l’erreur. Patrice Talon en visite à Kigali a pu apprendre de l’expérience rwandaise que la lutte contre la corruption et contre l’impunité est un gage de développement de nations  dont les ressources sont très limitées.

Conscient que le mot impunité n’existe pas dans le dictionnaire rwandais et que ce pays figure parmi les rares pays à avoir enregistré les plus belles performances économiques sur les 25 dernières années, le président béninois a décidé en faire autant pour son pays. Un engagement honorable qui ne pourra que conduire le pays sur l’orbite du développement après 56 ans de tergiversation politique, économique et sociale. Notons que selon le rapport des résultats de l’enquête diagnostique sur la corruption et la gouvernance au Bénin initié par le gouvernement béninois, la banque mondiale et la Banque africaine de développement (BAD) en 2007, tous les services essentiels de l’administration béninoise ainsi que les services de base sont affectés par la corruption.

Celle-ci complique le bon fonctionnement des organes de l’État au point où certaines structures politico-administratives qui auraient pu jouer un rôle de régulation dans l’amélioration de la gouvernance sont indexées comme les plus corrompus. Les partis politiques, le système judiciaire, le système éducatif et le système sanitaire sont cités comme des plus corrompus. Dans le secteur de la santé par exemple, l’étude précise que le coût non officiel moyen de chaque soin représente 17 à 32% du salaire minimum interprofessionnel garanti (Smig).

Conscient que l’évolution de la corruption ne peut pas permettre d’améliorer l’accès déjà très restreint de la population aux services sociaux essentiels dans le but de la réduction de son état de pauvreté, le gouvernement de Patrice Talon doit rester ferme dans sa volonté d’enrayer le mal.

Author: Charles

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