Maixent DJEIGO : le président de l’association du développement de Savi parle du nouveau député

L’élection de Didier Maixent DJEIGO, député de la neuvième législature, est une grande fierté pour Savi.Aucun fils de Savi n’attendait pas voir Didier Maixent DJEIGO réaliser une telle percée politique. De mémoire d’hommes, c’est un exploit politique qui n’a été jamais réalisé à Savi, a fait remarquer l’octogénaire Christophe GONOU. Il en remercie le Seigneur et souhaite que le député Didier Maixent DJEIGO honore son électorat.

Présentez-vous.

Mon nom, c’est GONOU Aholou Christophe. Je suis né à Savi. Dans quelques mois, ça fera 80 ans que je suis né à Savi. J’ai vécu ici (Savi) et je souhaite mourir ici. C’est peut-être trop dire car personne ne sait où il doit mourir. Mais ce que je veux dire par là, c’est que j’ai déjà ma tombe qui est là dans la maison. Même si je meurs en dehors de Savi, je serai enterré à Savi. C’est que je voulais dire.

Selon quelques informations, vous avez œuvré pour le développement de Savi. Qu’en est-il exactement ?

Oui ! J’aime bien votre formulation. C’est depuis janvier 1992 que j’ai été propulsé à la tête de notre association de développement, association GBÉMONKPO. Et pour certaines raisons que je ne peux pas développer ici, jusqu’à l’heure où je vous parle, je suis encore à la tête de cette association, soit 30 ans que j’ai passés à la tête de l’association GBÉMONKPO de Savi. Mais nous sommes en train de nous préparer pour passer le témoin à la relève. Quelques réalisations de l’association de mon temps, sous ma gestion : la première réalisation qu’on a faite, c’est d’avoir amené
l’adduction d’eau courante à Savi en 1996. En 1997, nous avons reconstruit le marché de Savi avec un crédit obtenu au niveau de l’ambassade des États-Unis. Après ça, il y a eu le complexe scolaire de Houéyiho, deux groupes entièrement construits grâce à l’association GBÉMONKPO. Le complexe scolaire Houéton, là aussi c’est grâce à l’association GBÉMONKPO. Cette école est la première école de Savi. C’est là où nous, nous avons fréquenté. Mais le relief est dangereux. Nous avons dit qu’il faut déplacer l’école. C’est comme ça que nous l’avons placée sur la route de Ouessè. C’est cette école qui est l’école Savi-Houéton. Après ça, nous avons fait venir l’électricité. La voie bitumée Ouidah-Savi-Tori-Allada, c’est nous qui l’avons encore initiée. Pour finir, le village Minatinkpon, nous avons essayé de régler de façon définitive son statut. C’était un village qui était en train de partir à l’arrondissement 3 de Ouidah. Mais nous avons essayé de trouver toute la documentation nécessaire pour dire que c’est un village de Savi. Et nous avons été approuvé par le parlement à l’époque où Hélène AHOLOU KÈKÈ était présidente de la commission des lois à l’Assemblée nationale et Séverin ADJOVI, lui, maire de la commune de Ouidah. Il y a quelque chose de très important que j’allais oublier, c’est la création du CEG de Savi en 2000. C’est nous qui l’avons fait créer. C’est pour Savi et Gakpé, pour les deux arrondissements. C’est sur le territoire de Gakpé. C’est là où on a trouvé le domaine. Ça porte le nom CEG Savi-Gakpé (Sa-Ga).

A l’issue des élections législatives du dimanche 08 janvier 2023, Savi a été propulsé devant la scène politique nationale grâce à l’élection de Didier Maixent DJEIGO, fils de Savi et précédemment conseiller communal à la mairie de Ouidah . Quels sont vos sentiments ?

L’élection de Didier Maixent DJEIGO donne un sentiment de fierté d’abord à la famille DJEIGO. Moi, je suis maternellement DJEIGO. C’est ma mère qui est DJEIGO. Donc une fierté pour la famille DJEIGO, une fierté pour l’arrondissement de Savi et une fierté pour la commune de Ouidah surtout la partie rurale. Puisque jusque-là, les députés qu’on a eus étaient de Ouidah centre. L’élection de Didier Maixent DJEIGO est une nouveauté. C’est donc un sentiment de fierté à tous les niveaux. Je crois que nous sommes fiers. En tout cas, c’est une première pour Savi. Nos parents se battaient derrière les Ahomadégbé, Apithy, Maga. Mais on n’a jamais eu ceci. C’est pour la première fois. Il y a de quoi être fier. C’est vraiment la première fois qu’un fils de Savi est élu député. Sinon, depuis que moi je suis né, bientôt 80 ans, aucun parent n’a pu atteindre ce niveau. Nos parents s’entre-tuaient pour les autres ( Ahomadégbé, Apithy, Maga). Ça veut dire que ce qui s’est produit maintenant doit être gravé en lettres d’or. Et maintenant que ça commencer, il faut que ça continue. Il faut que d’autres aussi, fils de Savi y arrivent. Député de Savi, c’est député de la commune de Ouidah, c’est député de la nation. Après Didier Maixent DJEIGO, il faut qu’il y ait d’autres fils de Savi. Mais, nous ne serons pas égoïstes car il y a d’autres arrondissements ruraux qui sont là.

Qu’est-ce que la population de Savi gagne et peut aussi attendre du député Didier Maixent DJEIGO ?

Gagner, c’est trop dire. Pour nous qui comprennons la mission d’un député, je ne sais pas ce que je peux dire de gagner pour la population, si ce n’est pas en honneur. Nous autres nous savons qu’un député a deux attributions principales. C’est contrôler l’action du gouvernement et voter des lois, de bonnes lois qui vont dans l’intérêt des populations. Maintenant, nos parents analphabètes, quand ils voient un député, ils commencent par demander aux députés de leur construire une route, un dispensaire,etc. Non ! Ce n’est pas du ressort du député. Le député peut intervenir auprès de l’exécutif pour obtenir ces choses là. Donc, il faut savoir demander au député. Alors, il faut que la population de Savi ne demande pas à Didier Maixent DJEIGO de faire l’impossible. Le député peut mettre la main à la poche. De façon personnelle et pour donner un coup de pouce, c’est de travailler en étroite collaboration avec l’association de développement de Savi. Il peut donner un coup de pouce aux besoins que l’association va exprimer afin que ça puisse passer au niveau des plus hautes autorités. J’attends qu’il appuie les projets de l’association de développement que le bureau de l’association de développement de Savi va porter à sa connaissance.

Selon vous, quelles devraient être les priorités de l’honorable DJEIGO pour la commune de Ouidah et pour Savi en particulier ?
Je crois que le député DJEIGO doit être avec la population. C’est capital. Même s’il n’a pas d’argent à donner à la population, il faut que la population le voit souvent. Il doit être en étroite liaison avec la population de Savi, la population de la commune de Ouidah,etc. Sa priorité, c’est de ne pas être coupé de sa base. C’est la base qui l’a élu. S’il y a des occasions qui lui permettent de faire des gestes précis de générosité, il peut les faire. Mais il ne faut pas qu’on s’attende à cela sauf si lui-même spontanément il le fait. C’est aussi de son droit de chercher à intervenir partout à Savi et dans la commune de Ouidah pour pacifier les relations, calmer les différends. Partout où il y a malaise dans sa circonscription électorale, il doit intervenir en tant qu’apôtre de la paix. Il ne faut pas qu’on laisse le chef de l’État seul faire ce genre de travail.

Vous rêvez qu’il ( Didier Maixent DJEIGO) fasse honneur à Savi à travers cette neuvième législature de l’Assemblée nationale. Quels conseils vous lui donnez ?

A quel moment nous savons qu’un député fait bien son travail ? C’est quand il intervient au parlement. Alors, au cours des débats à l’Assemblée nationale, il faut qu’on entende le député Didier Maixent DJEIGO. Il ne faut pas qu’il soit abonné au silence. Il ne faut pas aussi qu’il soit là pour juste lever le doigt. Il faut qu’il intervienne sur les problèmes qui sont posés lorsqu’il y a débat. Le député Didier Maixent DJEIGO doit également prendre l’initiative de faire une sorte de reddition de comptes. Il faut qu’il organise absolument des séances d’explication pour mieux informer les populations. Il doit aller souvent vers les populations pour expliquer ce qui se passe à l’Assemblée nationale. S’il procède comme cela, tout le monde sera content.

Votre conclusion puisque nous sommes à la fin de notre entretien.

Ma conclusion, c’est de rappeler la fierté que nous ressentons à travers son élection. Nous souhaiterions qu’à l’Assemblée nationale, il va jouer pleinement le rôle de député. Ce qui est important, c’est qu’il se fasse entendre. Ainsi, il donnera le sentiment d’un député éveillé sur qui on peut compter et avec qui on peut aller loin.
Je finirai en disant merci à votre journal LE SOLEIL BÉNIN Info et son directeur général pour m’avoir donné cette occasion.

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