Le montant total de créances en souffrance au 30 septembre 2016 est de 16,3 milliard de franc CFA. C’est là une révélation du gouvernement dont les membres s’étaient réunis en conseil des ministres le 25 janvier dernier. D’après le point de presse du ministre d’Etat Irénée Koupaki, le gouvernement tout en prenant acte de cette situation corrosive, a instruit les ministres concernés à l’effet de faire prendre des mesures nouvelles en vue de procéder au recouvrement forcé desdites créances. Toujours selon les délibérations de ce conseil des ministres, certains dirigeants de SFD ont, par des pratiques peu orthodoxes, favorisé la perte de ressources financières importantes de l’Etat. A l’heure de situer les responsabilités dans cette rocambolesque affaire, il importe de jeter un coup d’œil dans le rétroviseur pour voire la conduite et la gestion des fonds de Micro crédit aux Plus Pauvres(MCPP) institués par le gouvernement d’alors. On se souvient comme si c’était hier le populisme et le grand amateurisme ayant caractérisé le MCP. Ici on ne passera pas sous silence le rôle et la responsabilité de madame Sakinatou Alpha Orou Sidi, Rékyath Madougou, Komi Koutché et Jean Comlan Panti. Mais là ou l’eau a été vraiment dans le gaz c’est la période où Komi Koutché était Directeur Général du Fonds National de la micro finance. Sous son règne, quantité de demandeurs de microcrédit étaient fictifs c’est-à-dire imaginaires. Cette situation avait même amené des brouilles entre l’ex ministre de la micro finance Rékyath Madougou et Komi Koutché. Mais ce dernier grâce à ces soutiens de la présidence d’alors avait réussi à étouffer la volonté de bien faire de Madougou. Dans ce désordre artistique, Komi Koutché avait même réussi à se faire ministre de la communication et des TIC. Avec sa nouvelle position, il a dans un tour de manège imposé le sieur Jean Comlan Panti pour lui succéder en tant Directeur Général du Fonds National de la Micro finance. Ce dernier qui prenait ces ordres chez son mentor Komi Koutché, n’a fait que perpétuer le système de fraude mis en place. A un moment donné on a même cru qu’il n’y pas avait de tutelle pour le fonds national de la micro finance. Panti s’est juste montré comme le prolongement de Koutché. Certaines langues donnent à savoir que ces fonds ont plus servir à faire la politique que de renforcer le développement économique par le financement des activités génératrices de revenus. Mais aujourd’hui ou le gouvernement pense recouvrer ses créances, il est judicieux de situer les responsabilités en demandant des comptes aux principaux dirigeants concernés par cette gestion. Mais la tâche s’annonce titanesque pour le gouvernement vu que plusieurs milliers de demandeurs de crédit à l’époque étaient des demandeurs fictifs. Plus grave, les autres demandeurs réels sont des militants politiques ce qui a fait qu’on n’a pas pu leur faire rembourser les crédits mis à leur disposition. Tous ces manquements réunis constituent le cocktail de créance de de plus 16 milliards révélé par le gouvernement actuel. De toute façon, le gouvernement ferait preuve d’efficacité en demandant des comptes à ceux par qui le drame des impayés de microcrédit est arrivé surtout Komi Koutché. Le peuple y tient absolument !
Amen NAWA