Dieudonné Biala, ami du Général : « Je lui reconnais un homme d’État adapté au progrès humain »
Il y a un temps pour tout dit le Roi Salomon dans les Saintes Écritures. Un temps pour naitre, un temps pour mourir. Mathieu KEREKOU a fait ses deux temps. Il a rejoint l’au-delà dans l’immense joie de certains et une amertume pour d’autres pour ce qu’il a été pour eux.
A lui seul, je lui reconnais un homme d’État adapté au progrès humain. Le passage de la révolution à la démocratie en dit long. C’est l’homme qui connaissait mieux le Bénin et les Béninois et surtout comment les gérer dans leur volonté du désir du deux poids, deux mesures.
J’aurais aimé que l’homme nous laisse plus sur sa sagesse quand il a quitté le pouvoir en 2006 mais hélas. Peut-être que quelque chose a été faite. J’ai encore la mémoire de ses temps forts.
Il était un homme rempli dans toutes les dimensions de la vie.
Que le Père Céleste l’accueil dans la vie éternelle.
Paix à ton âme Général
Vive la Nation
Vive la démocratie
Florent Couao-Zoti : les perles de Mathieu Kérékou
Ses interventions, au temps de la révolution, étaient épiques. A l’occasion de son premier mandat démocratique, elles étaient devenues étranges; lors du deuxième, elles s’étaient transformées en paraboles. Voici, sélectionnées, les perles du Général pasteur Président.
1)-A l’occasion d’une descente dans une « unité de production »(une entreprise), Kérékou tance le directeur de la SONAPAL (Société Nationale de Papeterie et de Librairies) » le Directeur de la SONAPAL est pâle ».
2)-Le pays, fin années 80, connait une crise sans précédent. Tout le monde est en grève. Des arriérés de salaire s’accumulent pour les fonctionnaires et même pour les retraités. Ceux-ci demandent à être reçus par le président. Au cours de l’audience, Kérékou leur lance:
» Pour récupérer vos arriérés de pension, il faut faire ce que font vos fils: la grève. C’est la mode, non ».
3) les rumeurs font état de ce qu’un de ses ministres a voyagé avec une valise bourré de fric alors qu’il y a banqueroute. Kérékou annonce :
« Est-ce que quelqu’un a perdu son argent »?
4)lors d’une conférence de presse, il répond à Kuessan Djagoué, directeur de publication de Échos d’ Afrique. Cet homme qui a des entrées chez Eyadema et qui est originaire d’Agoué a une réputation sulfureuse. Kérékou lui dit:
« On ne sait pas si vous, vous êtes béninois ou togolais, mais si vous voulez faire du désordre, allez faire ça dans votre pays ».
5) une autre conférence de presse fin 88: à une question posée par un journaliste français représentant L’Express sur les prisonniers politiques béninois, Kérékou répond: « il n’y a pas de prisonnier politique au Bénin, ceux qui sont emprisonnés ne sont que des badauds, des voyous, des casseurs, des bana-bana. Quand on parle de prisonniers politiques, allez en Afrique du sud, on vous citera Nelson Mandela. Voilà un vrai prisonnier politique ».
Les mots de Modeste KEREKOU à son Feu Père !
Va en paix papa.
Je bénis Le Seigneur, unique dispensateur de grâces à qui il a plu de te rappeler.
Tes enfants ( pas que nous les biologiques ) tous tes enfants de ton Benin te pleurent.
Tout Honneur et toute Gloire à Dieu. Maître de l’univers visible et invisible. Lui qui connaît la fin avant le commencement.
Papa tu m’as appris que la Bible déclare que » la fin de toute chose est plus importante que son commencement « .
Merci à Jésus Christ pour ta vie pour ton œuvre et pour ta fin. J’ai le cœur serré. Je n’ai pas pu dormir cette fameuse et triste nuit du 14 octobre au 15.
Tout est grâce. Je perds mes mots moi qui suis si alerte habituellement. Tout mon corps tremble. Ma foi vacille. Mais je refuse de perdre ma foi en notre sauveur. J’ai cette nuit invoqué la puissance du Sain Esprit sur tes enfants qu’il nous protège et nous inspire. Les souvenirs se bousculent et s’entremêlent dans ma tête. Je pense à ta maman ma grand-mère m’a bien aimée maman Yokossi Ondo Maria Firmine.
Elle qui nous a tout appris Yama et moi. Ma seule consolation serait qu’elle soit heureuse que tu la retrouves chez le Père Céleste là-bas. Tant elle vous aimait vous ces 2 fils. Papa Madougou et toi qu’elle n’a jamais appelé Mathieu mais plutôt si affectueusement Tchâ. Pardonnez-moi si vous trouvez mes mots inappropriés.
J’ai perdu mon vocabulaire. Je suis désemparé. Mon papa qui nous a appris le désintéressement et le détachement des choses matérielles n’est plus. Sans avoir désigné un autre maître pour nous. Papa tu m’as enseigné que » le silence est le maître de la parole. « Tihounte tais-toi et écoute. Apprends à écouter » voilà comment tu m’arrêtais ou encore » Tihounté va écrire ce que tu veux me dire pour ordonner ta pensée » car tu savais que je n’aime pas écrire. A qui vais-je écrire à présent? Tu n’es pas un immortel mais combien nous aurions toutes et tous aimé t’avoir encore.
Ces derniers mois ont été particulièrement éprouvantes pour moi à tous égards. Mais jamais je n’ai abandonné ni me suis résigné. Mes amis ont souffert de mes périodes de vide de silence se sentant ignorés ou pas considérés. Je leur demande pardon. Pardon àtous ceux à qui je ne trouverai pas la force de répondre d’écrire de parler. Mais je sais que vous êtes et serez-la.
Prions, priez pour papa. C’est notre papa a tous. C’est votre papa à chacun.
Nous ne voulons aucune exclusive.
Il a fait don de sa vie à son pays. Et n’est-il pas un don de Dieu au Bénin à l’Afrique?
Papa le reste je te le dirai en wama que maman Yokossi et moi nous a appris Yama et moi. » wé tori ô ta ti bahi man nou? Tu Tchéni ti manhi. Ô bissou sou manhi.
J’ai pleuré seul dans ma chambre une bonne partie de la nuit et dès l’aube.
Va papa. Va mon Général. Tu es un modèle pour toute ta famille….. Et à présent que Dieu veille sur nous tous et nous aide à nous montrer digne de toi.
Papa papa papa ………….. Je t’aime à tout jamais.
Repose en paix soldat de l’unité national, infatigable bâtisseur de la paix…..
Courage Modeste !
Coovi Ernest Adjovi : « Cher Papa, Mon Président, Mon Général, nous te regretterons… »
Paix à ton âme!
Repose-toi en paix.
Il t’a fait, il t’a donné les moyens pour atteindre tes objectifs, tu as fait ce que tu pouvais pour les tiens et pour la nation Béninoise toute entière (pour ceux-là encore honnête pour le reconnaître) et puis, ton heure ayant sonné, il t’a rappelé à lui. Que la terre te soit légère, père de notre nation. Nous te regretterons.
Ceci dit, compte sur beaucoup d’entre nous pour veiller sur la cité afin que les mange-mil à la quête du tout pouvoir afin de ternir le travail accompli, n’atteignent leurs objectifs cachés. Ceux-là qui pensent pouvoir utiliser leur ascension à la magistrature suprême pour vendre en pièces détachées notre bien commun, le Bénin, devront marcher sur nos corps.
A tous ceux qui t’ont été chers, aux membres de ta famille, en mon nom personnel et au nom de la famille KORA, les condoléances les plus sincères.
Merci Papa. Merci pour tout.
André Yaovi Asse : « La tombe de Kérékou sera enchainée un jour »
Les jeunes d’aujourd’hui pour la plupart ne le savent pas. Kérékou Mathieu est le chef de file criminelle de sang au Benin. Kérékou a tué des étudiants, des paysans, des travailleurs des femmes etc. La source des fléaux (corruption, pillage de biens publics, fraude, impunité, vol de deniers publics, arbitraire) est Kérékou.
La tombe de Kérékou sera enchainée un jour. Kérékou n’est pas un modèle pour la jeunesse. Il a signé le contrat d’importation des déchets nucléaires et toxiques avec les Allemands. La liste est longue.