Durement touchés par des crises sociopolitiques et des malversations sans cesse qui ont secoué le pays ces 09 dernières années, les Béninois doivent choisir dans moins de 05 mois un nouveau président.
Et pour éviter que les mêmes causes ne produisent pas les mêmes effets, la prudence doit rester de mise. La moindre erreur risque d’être fatale. En effet, plutôt que de choisir quelqu’un sur la base de l’espèce sonnante et trébuchante, les béninois doivent penser à l’avenir du pays en s’alignant derrière le candidat qui propose une alternative crédible, des idées novatrices et de solides propositions pour remettre en ordre ce qui a été mis en désordre par le régime Yayi.
Après bientôt dix (10) ans de gestion, le régime Yayi a fait le lit à la déception, au découragement, à la colère et à l’indignation généralisée, mis à part des progrès significatifs réalisés sur le plan des infrastructures, même si à ce niveau, beaucoup de chantiers lancés peinent encore à être achevés.
En tout cas, une chose est évidente, avec le pouvoir en place, le Bénin a touché le fond. Plus rien n’est en ordre dans le pays. Corruption, scandales en série, mauvaise gouvernance, impunité, promotion de la médiocrité dans l’administration, bref, tout a été mis en œuvre pour aliéner le pays. A y voir de plus près, on s’aperçoit comme Joël Aïvo qu’il y a une révolution à faire.
Révolution sur le plan mental, révolution sur le plan culturel, institutionnel, sécuritaire, bref une révolution économique tout court. Le peuple est-il capable de relever ce défi ? Avec quel homme le faire en 2016 ? Le peuple béninois veut aujourd’hui une nouvelle manière de gouverner pour remettre le pays sur les rails du développement. A vrai dire, le prochain président du Bénin, ce n’est pas dans l’art oratoire que ça va se jouer, mais dans sa capacité à produire une révolution des valeurs sûres et à les faire appliquer aux actions politiques, économiques, administratives et sociales.
Si jamais le virage de 2016 est mal négocié, le Bénin est foutu pour plusieurs années encore. Le peuple béninois rêve d’un futur président de la République qui saura mettre l’intérêt de l’Etat au-dessus des questions de personnes et pourra lutter efficacement contre l’impunité dans le respect des textes de la République. Et non, un homme qui fera de la corruption et de la désarticulation des institutions son mode de gouvernance.
Face à la pléthore de candidatures qui s’annonce, le peuple doit jouer la prudence. Non à toute candidature qui va ruiner davantage le Bénin dans la violation des textes de la République !