« Nous devons protéger nos juges » dixit Karim da-Silva

A la faveur d’un point de presse qu’il a donné ce dimanche à Porto-Novo dans le cadre de la célébration du 54eme anniversaire de l’indépendance du Bénin, le président des sages de la ville de Porto-Novo, Urbain Karim da-Silva est revenu sur la situation de conflit qui déchire  le pouvoir  législatif et le judiciaire. Il a profité de l’occasion  pour  lancer un SOS de soutien à l’endroit des juges béninois. Ainsi a-t-il déclaré (…)« Nous devons tous comprendre que juger, c’est, certes, dire le droit mais surtout le tort du prétendant, ce qui ne s’accueille pas avec plaisir, quelque soient les cieux sous lesquels la justice est rendue.  Alors, les magistrats étant ceux qui jugent, tout doit être fait pour qu’ils soient mis à l’abri du besoin. Il faut leur garantir des moyens de subsistance et des avantages dignes de ceux d’un gouverneur de banque. Cela éviterait bien des compromissions, des faiblesses humaines d’un instant et apporterait beaucoup de sérénité, ce qui avant tout est la première condition d’une véritable justice ».

Dans sa déclaration, le président des sages  a fait observer que vu  les risques que courent les juges dans l’accomplissement de leur métier, ils méritent un soutien de la part des populations au lieu que l’on verse dans de dilatoires et dans des contestations à n’en point finir.   Aussi, le président a souhaité qu’ « il faut protéger nos juges. La nation béninoise a le devoir et l’obligation de mettre ses juges à l’abri, de les garder saufs ». Ceci, pour qu’ils ne fassent plus l’objet d’agression comme dans le passé. Concernant les débats qui se font actuellement, le sage Karim da-Silva a fait savoir que les juges ont plutôt besoin de soutien du peuple que du débat  auquel l’on assiste. Pour lui, tout ceci doit se faire sans qu’il n’y ait de vainqueur ni de vaincu et que le conflit doit être réglé afin que la page puisse être définitivement tournée. Par ailleurs, le président des sages de Porto-Novo compte sur la bonne foi du chef de l’Etat, le président Boni Yayi pour le règlement de ce conflit.

D’autres questions ont aussi  préoccupé le sage Karim da-Silva. Il s’agit entre autre, de la qualité d’homme du président Boni Yayi, des mesures exceptionnelles prises au profit du peuple,  son refus de réviser la constitution pour s’éterniser au pouvoir puis la morosité économique et la précarité qui sévissent. Par ailleurs, le président des sages a invité le peuple béninois à faire confiance au chef de l’Etat qui selon lui, reste un homme de principes et de valeurs.

Akodégbè Vignon

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