48 heures après le remaniement technique du 20 août 2014, le Ministre du Travail, de la Fonction Publique, de la Réforme Administrative et Institutionnelle, Chargé du Dialogue Social, Martial SOUNTON a procédé vendredi dernier à une double passation de service. A Monsieur Aboubakar YAYA qui vient de faire son entrée au Gouvernement, il a cédé un pan de ses attributions, celui du Travail, de la Fonction Publique, de la Réforme Administrative et Institutionnelle. A son homologue Antonin S. DOSSOU, le Ministre SOUNTON a transmis le volet Dialogue Social dont il est désormais investi. C’était au cours d’une cérémonie qui s’est déroulée dans la salle de conférence de la Tour Administrative à Cotonou.
A la faveur du dernier remaniement du gouvernement, le Ministre chargé de l’Evaluation des Politiques Publiques et des Programmes de Dénationalisation cède le volet Dénationalisation au Ministre de l’Economie et des Finances et des Programmes de Dénationalisation, M. Komi KOUTCHE. Mais ses attributions ont été renforcées par la Promotion de la Bonne Gouvernance et le Dialogue Social. Depuis vendredi dernier, il est investi de la plénitude de sa nouvelle mission en transmettant les Programmes de Dénationalisation à son homologue des Finances et en recevant les attributs du Dialogue Social de son collègue de la Fonction Publique sortant. La passation de charges entre les Ministres Martial SOUNTON et Antonin S. DOSSOU s’est déroulée dans une ambiance détendue et conviviale empreinte de solennité. Les Partenaires Sociaux étaient là. A la première loge, l’on pouvait remarquer la présence de plusieurs Secrétaires Généraux de Centrales et Confédérations Syndicales dont Noël CHADARE, Pascal TODJINOU, Dieudonné LOKOSSOU ainsi qu’une présence massive des travailleurs. Etait également présents le Ministre d’Etat Chargé de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique, M. François Adebayo ABIOLA ; le Garde des Sceaux, Ministre de la Justice, de la Législation et des Droits de l’Homme, M. Valentin DJENONTIN-AGOSSOU et bien d’autres personnalités dont des députés et élus locaux.
Sous le signe de l’humilité et de l’efficacité
Le Ministre Chargé de l’Evaluation des Politiques Publiques, de la Promotion de la Bonne Gouvernance et du Dialogue Social, Antonin S. DOSSOU place son mandat sous le signe de l’humilité et de l’efficacité dans la gestion du Dialogue Social. Déjà à l’entame de la cérémonie, le Porte-parole des travailleurs, M. Dieudonné LOKOSSOU a émis son souhait de voir les négociations s’ouvrir avant que les syndicats ne déclenchent les mouvements de protestation. Il a promis, de revenir à la charge dès la semaine prochaine avec les revendications non encore satisfaites. En bon syndicaliste, il n’a pas manqué de promettre des heures chaudes au gouvernement si les négociations ne s’ouvraient pas avant la rentrée prochaine. Ce qui semble déjà annoncer un cycle de mouvements de protestations au nouveau Ministre chargé du Dialogue Social qui loin de paniquer, s’est montré humble, calme et rassurant, partageant avec l’assistance sa conviction selon laquelle « Le Dialogue Social n’est pas une patate chaude », puisque tout dépend de la volonté des parties à instaurer un climat de paix et de confiance mutuelle favorable au dialogue et à la compréhension.
Il partage l’avis du Secrétaire Général Dieudonné LOKOSSOU qui déclarait que les acteurs à divers niveaux des négociations ont la responsabilité de créer les conditions d’un climat apaisé. D’ores et déjà, le Ministre Antonin S. DOSSOU s’engage à y travailler parce que le plus important pour lui, « c’est le développement de notre pays, c’est la construction de l’émergence économique ». De la « modeste expérience » qu’il a reçue dans l’ombre de l’ancien Premier Ministre sous lequel il a travaillé, il retient qu’ « il nous faut nous attacher à respecter un certain nombre de valeurs, la première, c’est le sens de responsabilité ». Antonin S. DOSSOU pense qu’ « Il nous faut nous attacher à dépolitiser la gestion des dossiers ; à anticiper, à développer le sens de l’écoute, l’organisation, la méthode, la coopération et le partenariat » indispensables au dialogue pour dans l’apaisement atteindre des objectifs pour le bien de notre peuple.
Voici l’intégralité de son discours.
ENCADRE
Monsieur le Ministre d’Etat,
Mesdames et messieurs les membres du Gouvernement,
Honorables députés à l’Assemblée Nationale,
Messieurs les Secrétaires Généraux des Centrales et Confédérations syndicales,
Messieurs les Directeurs de Cabinet, messieurs les Secrétaires Généraux du Ministère, mesdames et messieurs les Directeurs à divers niveaux, mesdames et messieurs les responsables des Organisations syndicales du Ministère chargé de la Fonction Publique, Honorables invités en vos grades et qualités, mesdames et messieurs.
C’est en toute humilité que je reçois ce jour, 22 août 2014, la charge de conduire le Dialogue Social, charge qui m’est confiée par le Chef de l’Etat. J’ai eu à participer aux travaux de Dialogue Social dans l’ombre puisque pendant quelques années, j’ai eu l’avantage d’accompagner le Premier Ministre Pascal I. KOUPAKI, et c’est ce à quoi faisait allusion le Ministre SOUNTON puisqu’il y a presque un an, j’avais la joie de lui transmettre tout le dossier du Dialogue Social. Et je vais vous souffler qu’il m’a dit qu’il est très content de me refiler la patate chaude. Mais j’ai la conviction, mesdames et messieurs que ce n’est pas une patate chaude, puisque nous sommes tous des adultes et quelle que soit la partition que nous sommes appelés à jouer, nous voulons le développement du Bénin, nous voulons la construction d’une économie émergente pour l’épanouissement des populations. Nous avons l’impérieux devoir de réussir. En tant qu’élites, nous constituons moins de 1% de la population, mais nous sommes responsabilisés pour définir et réaliser le devenir et l’avenir des 100%. M. le Secrétaire Général Dieudonné LOKOSSOU l’a bien dit tout à l’heure, nous avons la responsabilité de créer les conditions d’un climat apaisé. Nous allons nous attacher à y travailler parce que le plus important c’est le développement de notre pays, c’est la construction de l’émergence économique. De la modeste expérience que j’ai reçue de l’ombre, j’ai le sentiment qu’il nous faut nous attacher à respecter un certain nombre de valeurs et je voudrais prendre l’engagement ici de le faire ensemble avec vous. La première, c’est le sens de responsabilité. Nous sommes tous à divers niveaux serviteurs de la République. Nous sommes fiers lorsque le Bénin se porte bien et nous devons travailler à ce que cela en soit ainsi. La deuxième valeur essentielle à mes yeux, c’est le respect mutuel. Le Secrétaire Général Dieudonné LOKOSSOU l’a bien dit, au nom des travailleurs. J’espère qu’en nous respectant les uns les autres, nous saurons trouver la bonne voie. Il nous faut le faire avec professionnalisme.
Il y a des textes, il y a des procédures, je m’engage avec vous à les suivre, en ne perdant pas de vue l’objectif, le rayonnement de notre pays. Je me réjouis d’ores et déjà d’être en phase avec vous sur un certain nombre de points. Il nous faut nous attacher à dépolitiser la gestion des dossiers ; à anticiper, à développer le sens de l’écoute, l’organisation, la méthode, la coopération et le partenariat. Nous pourrions dans le dialogue et dans l’apaisement atteindre des objectifs pour le bien de notre peuple. Je voudrais solliciter l’inspiration du Seigneur tout puissant, afin que nous puissions ensemble travailler main dans la main. C’est avec cette conviction que je voudrais renouveler ma gratitude au Président de la République, le Docteur Boni YAYI pour la confiance placée en ma modeste personne. Je voudrais également renouveler ma gratitude aux divers partenaires sociaux, je n’oublie pas le patronat parce que le Dialogue Social implique trois partenaires : le Gouvernement, les employeurs, les travailleurs et c’est tous ensemble que nous réussirons, c’est ma conviction, je vous remercie.
Source : Cell Com MEPPPBG-DS
