La tenue de la présidentielle de 2016 n’est plus une question hypothétique. Et pour cause. Depuis des mois, le chef de l’Etat a convoqué le corps électoral pour le 28 février prochain. Seulement, face aux hommes d’affaires qui, aussi, ont décidé d’aller au charbon, les hommes politiques ont gentiment décidé de s’éclipser et céder le passage à leurs bailleurs de fonds. Dans cette veine, on ne voit pas encore le maire de la ville de Ouidah avoir une position claire et nette.
Entre Talon et Ajavon : sur quelle chaise Sévérin Adjovi est-il assis ? Voilà la grosse question à laquelle l’opinion publique béninoise souhaite avoir de réponse dans les jours à venir. Cette question trouve son bien-fondé dans le fait que la présidentielle du 28 février prochain est une affaire des grands, ceux qui ont les milliards. Là-dessus, il y a deux présidentiables qui, en matière d’argent, n’ont rien à envier à un chef d’Etat.
Il s’agit notamment de Sébastien Ajavon et de Patrice Talon. C’est d’ailleurs pour cette raison que la plupart des politiciens ont préféré leur dresser le tapis rouge. Mais, curieusement, Fô Sévé observe, en spectateur joyeux, les meetings de soutien à ces deux hommes d’affaires. En sa qualité d’élu légitime de la ville de Ouidah, l’une des communes les plus populeuses du Bénin, et avec tout le parcours politique de l’homme, son mutisme à la veille de cette élection capitale étonne ses fans.
D’aucuns qui sont au fait de sa stratégie politique jurent que, parmi ces deux personnalités, le cœur de Fô Sévé ne battra que pour celui qui lui a, le moins, mis les talons dans les roues. Est-ce vrai cette information ? A lui de la confirmer et de situer les Ouidaniens sur son choix à quatre mois des élections. Ne pas le faire tôt, c’est les considérer comme quantité négligeable.
Euphorie Gantin