Privatisation de Libercom : 5 ans après, l’histoire donne raison à votre journal

« Il vaut mieux privatiser Libercom » avait titré votre quotidien en 2012. Quatre années plus tard, l’histoire donne raison au journal. Voici les raisons de la privatisation de cette société budgétivore.

Envisagée par le régime Yayi qui a échoué dans le processus d’ouverture de son capital ; la privatisation de Libercom n’est plus qu’une question de temps. En effet, les états financiers en 2016 de l’entreprise indiquent un lourd passif soit 15 milliards de dettes sans compter un cumul de pertes des exercices passés qui se chiffrent à 39 milliards de francs CFA. La conséquence directe est que le capital social de la société a été absorbé de 29 989 370 francs CFA. On note également que les résultats sans impôts sont négatifs.

Par exemple, en 2013 ce résultat a été déficitaire de 4 159 088 941 FCFA. En 2014, le scénario est pareil avec un déficit de 9 380 061 753 FCFA. En 2015, le déficit était de 10 874 753 147 FCFA. En 2016, Libercom n’a pas fait mieux sinon pire soit un déficit de 11 877 303 609 FCFA. Pire, la clientèle de Libercom s’est sérieusement dégradée dans le temps. Il ne reste que 289 140 abonnés, dont 232 654 inactifs. La part du marché de Libercom qui était de 3% en 2014 est passée à 1% en 2016 et Dieu seul sait combien il en reste aujourd’hui.

Face à ce désastre, il a lieu soit de dissoudre l’entreprise ou d’envisager une recapitalisation. Le gouvernement béninois a donc choisi l’option d’une dissolution anticipée de Bénin Télécom Infrastructures avec le transfert d’actifs sains vers une société de patrimoine public.

Les infrastructures de téléphonie de Bénin Télécom Service seront transférées vers la société de patrimoine public et le recrutement d’une société privée pour la gestion commerciale et la maintenance des équipements transférés à la société de patrimoine ainsi que le recrutement d’un partenaire pour une gestion de type privé de Bénin Télécoms Services.

Il est clair, les sentimentalistes peuvent multiplier les critiques, on ne crée pas une entreprise pour faire des pertes, mais plutôt des profits.

Author: Charles

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