En Afrique du Sud, le procès d’Oscar Pistorius touche à sa fin. Les audiences ont repris ce jeudi 7 août au matin au tribunal de Pretoria avec le réquisitoire du procureur, suivi des plaidoiries de la défense. Le procureur Gerrie Nel a tenté de mettre au jour les failles du récit d’Oscar Pistorius, «pris au piège de ses mensonges».
Improbable et incohérent, le témoignage d’Oscar Pistorius n’est « pas crédible » : selon l’accusation, le sportif aurait en fait cherché à sauver sa vie en adaptant son récit au fil du procès. Le procureur rappelle que l’athlète a commencé par plaider la légitime défense avant d’expliquer avoir tiré sous le coup de la panique.
Gerrie Nel a dressé la liste des mensonges d’Oscar Pistorius en citant notamment les témoignages des voisins qui disent avoir entendu des cris de femmes avant les coups de feu. A l’issue de son réquisitoire, le procureur a estimé qu’Oscar Pistorius doit être condamné pour meurtre. Handicapé ou non, il s’est armé pour tuer, c’est cela que la cour doit prendre en compte, a-t-il lancé.
En fin d’après-midi, c’est l’avocat de la défense qui est entré en scène. Barry Roux a rappelé la vulnérabilité d’Oscar Pistorius. Il poursuivra sa plaidoirie vendredi pour tenter de prouver que ce drame était en fait un tragique accident.
L’athlète paralympique est accusé du meurtre de sa petite amie Reeva Steenkamp, dans la nuit du 13 février 2013. Depuis un an, l’athlète clame au contraire qu’il a cru tirer sur un voleur retranché dans ses toilettes.