(Ou nous réunissons ce tournant, ou nous plombons davantage notre développement pour plusieurs années encore)
L’élection présidentielle de 2016 marque un tournant décisif pour la démocratie béninoise. Si jamais le peuple béninois rate cet important et historique virage, alors il aura choisi délibérément d’hypothéquer son avenir et ce, pendant encore un bon demi-siècle…voire un siècle. Prudence, vigilance et lucidité doivent être donc de mise. Aucune place aux aventuriers, aux ouvriers de la 25 ème heure, ni aux vendeurs d’illusions. Le sort démocratique du Bénin en dépend. Attention donc aux choix du prochain président… !
Même si les esprits éclairés s’en sont déjà rendus compte déjà, le commun des Béninois ne le savent pas encore. Le Bénin court le risque de manquer définitivement le train du développement. Le peuple béninois n’a plus droit à l’erreur, quelle que soit sa portée. Si les électeurs se trompent une fois encore de choix par rapport à ses députés et surtout au prochain président de la République, clair alors que ce train de développement s’en ira, ce, pour bien longtemps.
Et pour cause. En politique, une nouvelle génération de vautours à crâne dégarni et mangeurs d’argent verra le jour. La corruption des électeurs sera plus que jamais, de mise avec par exemple à l’Assemblée nationale des cancres et un président pire que Boni Yayi. L’économie avec son cortège d’impunité pondra de nouveaux œufs et fera le lit à une corruption glorieuse et vantée comme c’est déjà le cas. Trop de malversations ont été enregistrées ces dix dernières années sans que rien ne puisse être fait. Par ailleurs, les autres domaines, comme le sport, l’art, la culture, le tourisme, l’industrialisation, la justice, la production agricole et animalière, les secteurs aéroportuaires et autres, ne connaitront point de décollage effectif.
En somme, ce serait alors la jeune démocratie béninoise qui sera agonique et trop vieille de 25 ans d’existence seulement pour mourir. Il s’agira en ce temps d’une décadence qui fragiliserait plus l’unité et la cohésion nationale déjà en grande difficulté depuis l’avènement de Yayi Boni au pouvoir. Imaginez seulement que le président qui lui succède en 2016 soit aussi attaché à ses origines tribales que l’actuel chef d’Etat ? Que pourrait-il se passer ? C’est de cela qu’il faut avoir peur. C’est cela qu’il faut craindre. L’un dans l’autre, le peuple béninois doit faire très attention dans le choix du prochain président de la République afin de ne pas plomber et hypothéquer son avenir démocratique. Prudence !
par Clarence DABANI