QUAND SA MAJESTE, GUILLAUME 1er, FAIT LA COUR A UNE FEMME

Le-spectateur-joyeuxCitoyens et citoyennes Royaume des plaisantins ! Moi, le spectateur joyeux, je vous salue et vous dis que votre spectacle me plait beaucoup, surtout lorsque les acteurs politiques eux-mêmes, se mettent en scène. C’est étonnant, mais régner n’est pas chose facile. C’est carrément un marathon. Et, notre roi, sa Majesté Guillaume 1er, après sept minutes de course effrénée, semble-t-il, est déjà à bout de souffle. D’ailleurs, lui-même ne le cache pas. « Les amis ! Mahou oun wxlé nou mi ! Les 7 mois qui viennent de s’écouler ont été éprouvants pour moi», s’est-il plaint lorsqu’il est allé rendre visite, le week-end écoulé, à Parakou, la femme qu’il convoite.

Et c’est chez elle qu’il nous a donné une immense leçon en matière de tchatche. Voici, selon lui, la stratégie pour séduire une personne que vous tenez en haute estime. « Quand on va chez soi, ou bien quand on va chez son époux ou son épouse, quand on va chez quelqu’un ou encore de manière plus générale, quand on va chez quelqu’un qu’on convoite ou qu’on désire, qu’on a dans son cœur, on ne se fait pas accompagner ».

C’est pourquoi notre roi, l’homme le plus riche de notre royaume, est allé là-bas en clando sans ses ministres et gros bras. C’est bien beau et galant de sa part. Mais, là où il a fait montre de peu galanterie est le fait de n’avoir pas songé à offrir, tout au moins, des roses à l’heureuse élue. Pourtant, celle-ci lui a narré un peu sa situation. Voici ce qu’elle lui a dit : « Parakou se meurt et cette agonie a commencé depuis très longtemps.

Pouvez-vous imaginez, sa Majesté, que depuis une dizaine d’années, il n’y a pas eu un seul pavé de poser à Parakou ? Depuis 1960, Parakou apparaît comme cette jeune fille à qui tout le monde fait une cour assidue. Mais une fois qu’elle a cédé et qu’ils l’ont possédée, ils lui tournent dos. Ils ne la reconnaissent plus. Elle devient cette prostituée de Jonquet, vieillie, avachie, ridée…. abandonnée de tous ; sans passé et avec un avenir douteux ». Mais, la réponse du roi a été foudroyante : « Parakou n’est pas le seul enfant malade du royaume. Tout le royaume est malade… » Ainsi donc, le roi n’est pas encore prêt à sortir de l’argent pour soigner sa chérie. Une chérie qui est non seulement malade, mais qui a aussi faim. Mais, le prince charmant n’a pas d’emblée accédé à sa requête.

Il l’a plutôt invitée à la patience. « Quand on a faim, on est impatient. Quand on manque de tout, chaque minute qui passe paraît une éternité. On n’a pas le temps d’attendre et c’est ce que nous vivons aujourd’hui… Mais on a beau avoir faim, il n’est pas convenable de manger un plat mal préparé. Il est convenable d’avoir la patience d’attendre qu’il y ait les ingrédients. Que les ingrédients soient mélangés pour être portés au feu, que la sauce mijote et que le repas soit digeste ». Mais ce que sa Majesté Guillaume 1er a oublié, c’est que ventre affamé n’a point d’oreille. Les femmes, quand elles ont faim, elles ne contiennent pas leurs crampes d’estomac.

Et si vous ne vous dépêchez pas, elles sont capables de succomber au charme d’un autre qui sait que pour séduire une femme, les beaux discours ne sont pas efficaces, mais plutôt la promptitude à sortir l’espèce sonnante et trébuchante. Et c’est là que notre roi Guillaume 1er ne sait pas bien draguer une femme. Car, si la nourriture n’est pas prête, il peut tout de même amener la princesse dans un maquis pour se restaurer en attendant que le repas copieux mijote. C’est ça que, nous, ses enfants, qui sommes tous malades, attendons de lui.

C’est pourquoi, moi, le spectateur joyeux, j’estime que sa politique est très lente. Cette manière de cuisiner où il faut d’abord balayer les lieux, faire la vaisselle, aller acheter les condiments, les écraser, avant d’allumer le feu me parait peu efficace. D’ailleurs, avec quoi veut-il préparer ? Avec du bois de feu, du charbon, du réchaud ou de gaz ? Cette question mérite une réponse urgente.

Si vous ne me le dites pas, moi, le spectateur joyeux, je me fâcherai et vous dirai que, dans notre royaume des plaisantins, il y en a qui nous distraient à en mourir, qui nous apprennent comment on fait la cour à une femme, qui demandent à leur chérie qui a faim d’attendre encore un peu, qui ne savent pas que les femmes, ça n’attend pas un homme, et qui finiront par manger leur repas seul, parce que, la femme, à raison, ira vers celui qui n’hésite pas à donner.

Le spectateur joyeux !tte question mérite une réponse urgente.

Si vous ne me le dites pas, moi, le spectateur joyeux, je me fâcherai et vous dirai que, dans notre royaume des plaisantins, il y en a qui nous distraient à en mourir, qui nous apprennent comment on fait la cour à une femme, qui demandent à leur chérie qui a faim d’attendre encore un peu, qui ne savent pas que les femmes, ça n’attend pas un homme, et qui finiront par manger leur repas seul, parce que, la femme, à raison, ira vers celui qui n’hésite pas à donner.

(Juste pour rire)
Le spectateur joyeux !

Author: Charles

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