Acteurs et actrices de la République des conards ! Moi, le spectateur joyeux, je ne vous comprends pas. Depuis que le « dépité » Sacca Lafia, qui n’aime que les choses qui sont dans les cieux, puisque c’est lui, l’ancien leader de l’Alliance Etoile, qui est allé créer son Soleil qui ne brille qu’une partie du Nord de notre République, a proclamé la fin du Goliath de Tchaourou en disant « Yayi Boni, c’est fini », je ne cesse de réfléchir quant au prochain Gouverneur des cons.
Quand, dans le brouillard de mes pensées, je vous ai dit que je voterai pour le général Gbian, vous m’avez dit « non », que celui-là n’est pas un exemple. Car, les milliards devant réparer notre Cercueil volant se repose calmement dans son ventre. Cela expliquerait, selon vous, les raisons pour lesquelles il est allé se réfugier au Palais des grogneurs de la République afin que cette épave qui a disparu du ciel de notre pays, [puisque dans notre pays, ce ne sont pas seulement les personnes et l’argent des autres qui disparaissent], ne l’oblige pas à parler. Vous m’aviez même dit que celui-là ne peut pas faire un bon Gouverneur parce qu’il ne brille pas par son éloquence.
Alors, j’ai dit : « D’accord ! Je choisis l’autre général qui communique beaucoup ». Vous m’aviez répondu : « Non ! On ne veut pas de quelqu’un qui n’a rien à vendre sur le marché électoral autre que son titre de général et son Couffo natal. De plus, nous ne sommes pas dans un pays de guerre ».
En accord avec la pertinence de votre raisonnement, je vous ai dit : « Prenons alors Mathurin Nago, le défenseur de la bretelle de Bopa ». Votre réaction a été sans ambages. « Fô Matou n’a pas la carrure d’un homme d’Etat », m’aviez-vous signifié. « C’est lui qui chantait pin pan avec le Goliath de Tchaourou à qui il était docile au point de transformer l’Assemblée des grogneurs en une bergerie où les moutons n’ont de salut qu’en encensant le Gouverneur. Heureusement que l’affaire bretelle de Bopa est venue mettre fin à cette clochardisation de la République », aviez-vous conclu.
« Laissez-moi alors voter Abt », ai-je demandé. A l’évocation de ce nom, vous ne vous êtes pas interdit de scrupule pour balayer d’un revers railleurs cette option. « Nous ne voulons pas de Abt (Abôbô Bien Traité). C’est le plus naïf des politiciens de la République qui a été capable de démissionner de la présidence de la Boad pour sortir grand perdant du combat électoral de 2011 au cours duquel le Goliath de Tchaourou a mis tout le monde K.o », aviez-vous renchéri.
Convaincu que vous êtes dans le vrai, j’ai rebroussé chemin pour rejoindre l’Ecole de la nouvelle conscience de l’ex premier ministre Pascal Irénée Koupaki. Vous m’aviez dit : « Celui-là, il a les compétences pour diriger une nation, mais il n’a pas les qualités requises pour un chef d’Etat. On ne peut pas suivre quelqu’un qui ne parle pas et qui préfère rester égal à lui-même ».
J’ai alors dit que je vote pour Talon. Vous aviez dit : « Quoi ? Pas question ! Les opérateurs économiques, on n’en veut pas. Ce sera la faillite de l’Etat ». Prenons alors, Léhady Vinagnon Soglo, un politicien de longue date. Vous avez dit qu’on ne veut pas un enfant à papa à la tête de l’Etat. Pour finir, je suis allé chercher Lionel Zinsou, un homme neuf, qui est blanc comme neige, qui n’a pactisé avec aucun régime et qui est incontournable sur le plan international. Vous aviez dit : « On ne veut pas de yovo yovo bonsoir dans notre République. Qu’il reparte d’où il vient, parce que nous ne sommes pas disposés à accepter un président télécommandé par la France ».
Finalement, dites-moi celui que je dois voter ? Parce que, à huit mois de la présidentielle de 2016, aucun candidat ne semble vous séduire. Dites-moi si, parmi Eric Houndété, Joseph Djgbénou, Richard Sènou, Marie-Elise Gbèdo, Lionel Agbo, Emmanuel Golou, et autres, il y a quelqu’un à même de bien gouverner notre République. Si vous ne me le dites pas, je dirai ceci :
Acteurs et actrices de la République des conards ! Eh bien, il faut que je vous le dise. Dans notre République des conards, il y en qui, à huit mois de la présidentielle de 2016, sont indécis et sont des cons au carré. Mais, ils me font marrer dans ma tribune.
Le spectateur joyeux de la République