Dans le but d’améliorer l’accès financier des populations aux soins de santé de qualité, le Gouvernement béninois a initié la réflexion sur l’instauration d’un dispositif de couverture universelle du risque maladie. Cette initiative a été officiellement lancée le 21 mai 2008 par le Chef de l’Etat, Dr Thomas Boni Yayi, et vient couronner l’aboutissement heureux d’un long processus d’allègement des souffrances des populations des campagnes et des villes pour se soigner à moindre coût. Il s’agit bien sûr du Régime d’assurance maladie universelle (Ramu) qui vise à améliorer l’accès aux soins de santé de qualité aux populations en proie aux difficultés financières. La grande majorité des Béninois souffrent encore d’énormes difficultés financières pour accéder à des soins de santé de qualité. Pour pallier ces difficultés et garantir le bien-être à tous, le gouvernement a trouvé l’idée de mettre en place ce régime d’assurance maladie universelle qui couvre toutes les couches sociales. L’objectif est d’intégrer plus d’acteurs valides dans le système de production pour la création et l’accroissement de richesse nationale.
Depuis quelques jours, et dans le cadre de l’opérationnalisation du Ramu, le gouvernement a décidé de la mise en place des comités départementaux de pilotage. Vendredi dernier, celui de l’Atlantique et du Littoral a été installé à la Préfecture de Cotonou en présence du Préfet Placide Azandé et des ministres Françoise Assogba de la micro finance et Isidore Gnonlonfoun de la décentralisation. Le conseiller technique du chef de l’Etat Alexandre Hountondjiet des maires des deux départements étaient aussi de la partie. Sans oublier les membres de la Conférence administrative départementale.
Dans son discours de bienvenue, le Préfet Placide Azandé a remercié le Chef de l’Etat pour tous les efforts consentis pour assurer à tous les Béninois une couverture sanitaire universelle. «Après plus de quatre années de travaux préparatoires, ce vaste dispositif assurantiel a abordé sa phase opérationnelle, le 21 juin 2013, avec la remise des cartes d’affiliation aux premiers adhérents par le Chef de l’Etat. Depuis lors, le dispositif se déploie progressivement dans les 34 zones sanitaires que compte le Bénin», a-t-il fait observer, avant de souligner qu’au-delà de la volonté politique fortement affichée, de la mobilisation de tous les acteurs et de l’implication financière induite par ce déploiement, d’autres mesures d’accompagnement ont été prises pour permettre à l’agence nationale de l’assurance maladie de conduire le processus avec efficacité et succès. Dans cette optique, a-t-il poursuivi, un comité national de pilotage du Ramu a été mis en place par décret pris en conseil des ministres. Il s’agit d’un instrument de gestion populaire et de contrôle périodique de la mise en œuvre du Ramu. Ce comité national est décliné et structuré en comités départementaux, communaux et d’arrondissements. Placide Azandé a rassuré la délégation gouvernementale que certaines couches de sa population après leur enrôlement ont reçu leur carte Ramu et bénéficient déjà de l’opportunité d’accès aux soins. «L’installation de ce comité est donc pour nous un engagement qui devra résolument accélérer l’opérationnalisation du Ramu», a-t-il rassuré.
Avec le Ramu, le Bénin disposera en 2025 d’un système de santé performant basé sur des initiatives publiques et privées, individuelles et collectives pour l’offre et la disponibilité permanentes de soins de qualité, équitables et accessibles aux populations de toutes catégories fondées sur les valeurs de solidarité et de partage de risques pour répondre à l’ensemble des besoins de santé du peuple béninois. Pour la ministre de la microfinance, Françoise Assogba, le Ramu vient compléter les différentes initiatives stratégiques visant l’amélioration de l’accessibilité financière des populations démunies par rapport à leur survie. Selon elle, il répond aux lois en vigueur au Bénin qui font obligation à l’Etat d’assurer une protection sociale efficace pour l’ensemble des citoyens.