A la veille des élections présidentielles de 2011, le chef de l’Etat avait promis aux spoliés des structures illégales de placement d’argent le remboursement total de leurs sous. Mais comment et dans quelles conditions cela va être fait? En temps normal, ce sont les interrogations auxquelles les victimes d’Icc-services et consorts devraient apporter des réponses précises avant de commencer par croire à cette promesse de Boni Yayi, candidat à sa propre succession en 2011. Une fois élu, tout porte à croire que Boni Yayi a enterré ce dossier et ne le ressuscite que lorsqu’il y a des menaces de marches des victimes.
L’Ajt, Séverine Lawson est rappelée à la rescousse chaque fois que le dossier refait surface pour, nous dit-on, faire le point de l’évolution de la situation. Malgré les différentes sorties médiatiques de l’Ajt, aucun béninois n’est en mesure de dire combien a été mobilisé à ce jour même avec la vente des voitures haut de gamme, des immeubles et autres biens saisis. Depuis toujours, le gouvernement et l’Ajt se confondent dans des explications floues qui valident davantage le doute au sein de la grande masse de sorte que l’espoir nourri au lendemain des promesses du candidat Boni Yayi s’est finalement envolé faisant le lit à la déception, au découragement, à la colère et l’indignation.
Quelques responsables d’associations de spoliés victimes de cette arnaque à grande échelle rencontrés déclarent être éreintés par la politique d’usure dont fait usage le gouvernement dans la gestion de ce dossier. Au regard de ce qui précède et vu tout le temps passé sans qu’aucune action concrète ne soit menée à l’endroit de ces victimes, il serait utopique de continuer à rêver d’un remboursement miracle. Il ne fait l’ombre d’aucun doute que les carottes sont définitivement cuites. C’est une impression.