Rudy Gestede n’a pas manqué ses débuts avec les Villains. L’ancien Messin célèbre ici son but contre Bournemouth avec Gabriel Agbonlahor.
Fraîchement arrivé à Aston Villa, l’ex-attaquant messin Rudy Gestede (26 ans) a ouvert son compteur but et offert le succès à sa formation devant Bournemouth (1-0). Ravi de sa vie en Angleterre, le grand attaquant (1,93 m) aurait pu signer en Ligue 1 française cet été, mais il s’apprête à accueillir Manchester United ce vendredi.
- Rudy, vous venez d’effectuer des débuts fracassants en Premier League ce week-end…
Oui, j’ai inscrit le but vainqueur face à Bournemouth (1-0, 72e). C’est un soulagement, une excitation particulière pour moi qui rêvais depuis tout petit d’évoluer en Angleterre. C’est ici que je souhaitais être et je m’y sens très bien en compagnie de mon épouse et de mes deux enfants. J’aurais pu évoluer en Ligue 1 cette saison, mais je préfère continuer l’aventure ici. Je suis dans mon élément d’autant plus que j’avais une bonne base en anglais dès mon arrivée.
- Etes-vous venu à Aston Villa pour y remplacer Christian Benteke (49 buts en 101 matchs) parti à Liverpool?
Non! Jordan Ayew (Lorient), Veretout (Nantes) mais aussi les nouvelles recrues sont là pour marquer et permettre à Aston Villa de vivre une saison moins compliquée que lors du dernier exercice (17e, 38 points). Si nous arrivions à finir au sein du premier tiers du classement, cela serait très bien. En Angleterre, en 2012, j’ai eu la chance de disputer la finale de la Coupe de la Ligue face à Liverpool. J’espère revivre de nouvelles belles émotions avec Aston Villa. Cette saison, je me suis fixé un total but à atteindre mais je ne vous le dirai pas.
- Vous avez quitté le FC Metz en 2011. Pourquoi?
En janvier 2009, Reading, un club anglais me voulait. En décembre 2010, lors d’un repas pris en commun, le président Bernard Serin m’avait informé qu’il voulait me prolonger mais il a changé d’avis à cause d’une blessure. Ensuite, il m’a dit que je pouvais rester mais que je devais signer un contrat amateur et jouer avec l’équipe réserve. Je lui ai dit : « C’est gentil, mais non merci, je préfère tenter ma chance ailleurs ». La manière de mon départ m’a déçu. Mais, c’est le football professionnel : parfois on vous traite comme du bétail.
- Avouez quand même que vous aviez cumulé les blessures sous le maillot grenat…
Oui, j’ai été touché au dos, aux adducteurs et au genou. Mais, avec du recul, je m’aperçois qu’aucune prise en charge individuelle n’avait été entreprise. Dès mon arrivée en Angleterre, les différents staffs médicaux ont tout fait pour me remettre en forme. Je mesure 1,93 m et je sais que ce ne doit pas être aisé de s’occuper de moi. Les staffs clubs anglais que j’ai côtoyés ont été de meilleure qualité que les staffs français avec qui j’ai travaillé. Ils m’ont remis sur pied.
- Gardez-vous des relations avec le FC Metz?
Oui, je parle souvent avec Gaëtan Bussmann. Quand je reviens sur Metz, j’ai plaisir à revoir Métanire et l’ensemble des personnes qui travaillent à la formation messine.
- Cardiff City et Blackburn (Championship) représentent-ils le tremplin de votre carrière?
Au départ, c’était un pari. Je n’avais plus joué avec le FC Metz depuis six mois et j’ai passé un essai dans ce nouveau club. Deux semaines plus tard, je signais mon contrat et quelques mois plus loin les dirigeants ont revalorisé mon salaire. J’ai inscrit 34 buts à Blackburn en 18 mois et 12 à Cardiff City. Je ne suis plus le même joueur que lors de mes débuts (2007) à Metz.
- Vous avez des connaissances au Luxembourg, non?
Oui, Adrien Portier est un ami! Je le connais depuis l’âge de 12 ans et à l’époque nous étions tous les deux au FC Metz.
- Est-il un défenseur rugueux?
Oui! Il l’était déjà quand je l’ai connu. Il réussit un beau parcours au Luxembourg.
- Un mot sur Aurélien Joachim et la Ligue One?
Je ne connais pas personnellement Aurélien. La League One est un championnat physique où deux ou trois équipes jouent bien au ballon mais l’engagement y est permanent.
- La presse anglaise est-elle différente de celle que vous avez connue en France?
La couverture des rencontres est plus fréquente et chaque jour on retrouve des commentaires sur les trois premières divisions. Il y a plus de presse sportive et elle me semble plus optimiste que celle entrevue en France.