(Lire quelques points saillants de ses déclarations)
Sans langue de bois, le, Sévérin Adjovi a procédé hier au décryptage de la situation socio-politique actuelle du Bénin. Des récentes déclarations de Nago, les élections municipales et locales à la Lépi en passant par l’instrumentalisation des cadres par le pouvoir en place, aucun sujet n’a échappé au Maire de Ouidah qui comme à l’accoutumée, a fait des propositions concrètes pour aider le Bénin à sortir de l’impasse.
Des reproches à Mathurin NAGO
« Sur le fond, je ne connaissais pas les dossiers. C’est lui qui les sort. Il voit un projet de 1,5 milliard qu’on a surdimensionné, qu’on a surfacturé à 4,5 milliards. Comment se fait-il qu’il se soit tu. C’est ça mon problème. Je ne connaissais pas le dossier. Il y a plein de dossiers comme ça que, si les ministres devraient parler, les gens pourraient dire quelque chose sur leur propre gestion. Ils sont les premiers à décrier le président Boni YAYI. L’HOMME n’est pas parfait. Dites le lui et avançons. Parce que j’ai eu froid au dos quand j’ai entendu le ministre KOUTCHE contredire le président NAGO sur les 4,5 milliards au lieu d’apporter la preuve que ce que le président de l‘Assemblée nationale a dit est faux. Evitons de descendre si bas. Evitons la contre-attaque pour se faire voir. J’ai envie de dire que ce pays est complètement foutu. Mais nous allons pouvoir le redresser un jour »…
On a vu la sortie de Mathurin NAGO, on a vu que Mathurin NAGO avait parlé sur Canal 3, l’ORTB n’a jamais passé l’intervention. Mais on a vu le g du budget passer pour s’attaquer à Mathurin NAGO, Monsieur donné Amouzou qui s’est attaqué à Mathurin NAGO, AKÉ NATONDE qui s’est attaqué à Mathurin NAGO, le ministre Komi KOUTCHE qui s’est attaqué à Mathurin NAGO.
L’instrumentalisation des cadres
Vous savez que ces gens-là ne se lèvent pas pour s’attaquer à une personnalité de l’état comme NAGO. On leur dit d’aller attaquer. En fait tout est instrumentalisé. Je n’ai pas dit que tous ces gens sont instrumentalisés. Vous savez que les moyens qu’on donne, ça achète l’homme… La plupart des cadres sont instrumentalisés… Ce que je reproche au président Boni Yayi est la gestion des hommes. Il ne sait pas gérer les hommes »…
Séverin ADJOVI félicite le courage de Candide AZANNAÏ
« Je dois féliciter quelqu’un. C’est Candide AZANNAÏ. Il est courageux. Il faut le féliciter. Si on doit lui donner une décoration, il faut la lui donner. Il aurait pu mourir bêtement parce que les gens sont morts dans notre pays et on ne sait pas pourquoi ils sont morts. Un certain AZANNAÏ qui continue, pour l’instant, il ne m’a pas dit qu’il a une ambition, s’il a une ambition, c’est de droit. Pour l’instant, il se bat. Mais avec quels moyens ? »
ADJOVI conseille a NAGO de parler davantage afin d’avoir son soutien pour 2016
« Moi mon problème est que NAGO, le président NAGO en soit arrivé à point d’amertume aujourd’hui, j’essaie à peu près de deviner ce qu’il a enduré pendant sept ans. Il a dû souffrir ce pauvre. Le pauvre a dû souffrir. Mais j’ai l’impression qu’il n’a dévoilé que, une petite partie. Juste un cinquième de ce qui existe. En fait, il a dévoilé la face visible de l’iceberg. Il faut qu’il parle davantage. S’il veut qu’il ait notre suffrage un jour, parce que nous sommes à la sortie d’u régime. S’il veut qu’il ait des hommes comme nous, comme d’autres qui ont des opinions biens figées, et même pas figées, mais qui prennent des positions au bon moment, il faut qu’il parle davantage pour que le peuple sache ce qui se passe dans notre pays»…
Sévérin ADJOVI parle des élections municipales
« Ecoutez ! Est-ce que les maires légifèrent ? Est-ce que les maires gouvernent le pays ? Le Gouvernement gouverne le pays. Les députes légifèrent. La cour constitutionnelle est là pour être l’arbitre. Les maires n’ont rien à dire. Qu’est-ce qu’ils ont à dire. Quel est le plaisir qu’un maire, franchement, à être un maire, même les maires dont vous avez cité, Mono Couffo, pour essayer de parler mal du président Nago, est ce qu’ils sont bien dans leur peau ? Ils ne sont pas bien dans leur peau. Nous voulons qu’il y ait des élections. Nous voulons qu’il y ait des élections. Ce n’est pas un cadeau qu’on nous a donné. C’est parce que dans les calculs, que ce soit de Yayi ou de Nago, ils ont fait des calculs qui nous maintenant, nous, maires. Parce que, s’il n’y a pas eu des calculs, des analyses au sommet, on n’en serait pas là. Le président Nago sait qu’on doit aller aux élections municipales. Le président Yayi sait qu’on doit aller aux élections municipales. Pourquoi on nous a bloqué la ? C’est pour cela que je considère que ce qui se passe au niveau de notre pays est grave. J’ai proposé une autre organisation. J’ai fait des propositions au chef de l’Etat qui n’a jamais répondu. J’ai dit que nous pouvons nous revoir. Nous provoquer les forces vives de la nation pour réfléchir sur ce qui se passe dans le pays, mais il n’a pas répondu. Personne n’a répondu»…
