Dans l’affaire très médiatisée d’atteinte à la sûreté de l’État au Bénin, les avocats d’Olivier Boko, l’un des principaux accusés, ont insisté sur l’absence de tout lien concret entre leur client et les faits reprochés. Accusé de complot, blanchiment de capitaux et corruption, Olivier Boko se retrouve au cœur d’une procédure judiciaire complexe et confuse. Cependant, selon la défense, les éléments du dossier ne démontrent aucune implication directe de sa part dans cette affaire.
Lors de l’audience d’hier, les avocats d’Olivier Boko ont fermement contesté les accusations portées contre leur client. Ils ont souligné que le dossier présenté par le procureur ne contenait aucun fait matériel ou preuve tangible établissant un lien entre Olivier Boko et les prétendus crimes, notamment une tentative d’atteinte à la sûreté de l’État. « La justice pénale ne se fonde pas sur des suppositions ou des présomptions. Il faut des faits concrets, et en l’occurrence, il n’en existe pas dans le cas de Monsieur Boko », a déclaré l’un de ses avocats.
Selon les informations recueillies dans le dossier, même le commandant Tévoédjrè considéré comme celui qui devrait faire aboutir le projet a affirmé n’avoir eu aucune discussion avec Olivier Boko concernant des plans ou complots contre l’État. Cette déclaration affaiblit considérablement les accusations de complot, faisant douter de la solidité des charges retenues contre l’ami du Chef de l’État. Par ailleurs, c’est la chasse aux sorcières lancée contre les proches de Olivier Boko en l’occurrence, Rock Niéri que l’opinion nationale et internationale a du mal à comprendre. A y voir de plus de près, on s’aperçoit que le seul tort de Rock Niéri c’est d’être le beau frère de Olivier Boko.
Si le commandant Tévoédjrè déclare n’avoir discuté de quoi que ce soit en lien avec le coup d’État avec Olivier Boko et que même toutes les déclarations tendent à le dédouaner, on se demande ce qui pourrait justifier alors les déboires de l’ami du Chef de l’État ainsi que de Rock Niéri contre lequel une traque aveugle est lancée.
En tout cas, il ressort des observations des avocats que, compte tenu de la vacuité des preuves dans ce dossier, leur client pourrait bénéficier d’un contrôle judiciaire plutôt que d’une détention en maison d’arrêt.
Le Soleil Bénin info