Surcharge des bus « Tokpa Tokpa »: qui pour siffler la fin du bordel ?

Les bus « Tokpa Tokpa » offrent depuis quelques années un spectacle désolant dans la ville de Cotonou. Durant l’année scolaire et quelques fois pendant les grandes vacances, les bus sont bondés avec des passagers qui se font « ensardiner » lors des heures de pointe. Jeunes, femmes et adolescents sont parfois obligés de s’agripper aux portières, espérant arriver à bon port sans incident. Malgré les interpellations, le spectacle se poursuit, et l’on ne sait plus sur quel pied danser.

C’est avec impuissance que l’on constate de jour en jour que Cotonou se mue en véritable far west où rentrer chez soi le soir sans égratignure ni palpitation, relève parfois du miracle. À l’indiscipline des usagers des deux roues et des véhicules automobiles, il faut ajouter la vitesse des bus Tokpa Tokpa, les démarrages brusques sans clignotant, les arrêts subits… et la surcharge.

Quand on observe ce qui se passe à Cotonou, en termes de surcharge des bus Tokpa Tokpa, il y a bien de quoi se poser des questions. Pendant l’année scolaire, c’est parfois un capharnaüm total. Avec les vacances qui s’annoncent, c’est le bordel. Les bus Tokpa Tokpa sont bondés et des étudiants de peur d’arriver en retard pour les cours préfèrent s’agripper aux portières. Peu importe le confort, peu importe le danger, l’essentiel est d’arriver au cours.

Sauf qu’en cas d’accident ou de freinage brusque, les passagers mal logés peuvent être projetés. Dans le meilleur des cas, ils s’en sortiront avec des blessures. Et dans le pire des cas… n’y pensons pas. La question de la surcharge doit être prise au sérieux et les acteurs doivent faire diligence.

Les chauffeurs doivent veiller à ne pas surcharger les bus. Ils ne transportent pas des sacs d’arachide, mais des humains, des êtres faits de chair, de sang et d’émotions. Quand le bus est saturé, mieux vaut ne pas prendre de risque inutile. Les élèves, étudiants et autres passagers sont interpellés sur leur part de responsabilité. Rien ne vaut la vie. Mieux vaut arriver en retard en vie que d’arriver à l’heure, couché, les pieds devant. A bon entendeur !

Euphorie Gantin

Le Soleil Bénin info

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