Citoyens et citoyennes du royaume des plaisantins ! Moi, le spectateur joyeux, je vous salue et vous dis que votre spectacle me plait beaucoup, surtout lorsque les acteurs politiques, eux-mêmes, se mettent en scène.
C’est extraordinaire, mais le film « SEBAGO, LE BARON DE LA DROGUE » que nous sommes en train de regarder depuis le vendredi 28 octobre 2016 ne sera plus diffusé dans les salles de cinéma et sur nos écrans de télévision. Au détour d’une comparution immédiate vendredi dernier au tribunal de première instance, Fô Jacky Chan a décidé autrement. Il a, dans le brouillard de ses pensées et face aux pressions qu’on exerçait sur lui, estimé qu’il serait bienséant de le ranger au placard des idioties.
La raison évoquée est l’insuffisance de moyens financiers. Je n’ai pas dit insuffisance de preuves hein ! Cette décision ne plait pas à nombre de cinéphiles. Et pour cause. Le scenario épique dans lequel les différents personnages ont su bien jouer leurs rôles. Avec sérieux, forte conviction et actions d’éclats, ils ont su captiver l’attention, en transformant l’imaginaire en réel et le réel en imaginaire. Et c’est ça qui a fait tout le charme de ce film. Un long métrage dont la saison 1 a mis en exergue le talent du Capitaine Filao. Un acteur, pas des moindres, qui a joué son rôle avec beaucoup de sérieux.
C’est lui qui sait faire la distinction entre cocaïne pure et cocaïne impure. C’est lui le Directeur du commerce extérieur qui sait que 18 kg de cocaïne pure donnent 9 milliards de francs Cfa. C’est encore lui le Capitaine Filao qui promet traquer tous les barons de la drogue. Et pour atteindre son objectif, il comptait sur la collaboration de Pamphile L’INFOR-MENTEUR. Celui-ci aussi, j’avoue qu’il a été à la hauteur du rôle à lui confié. Il a fait preuve de promptitude, en posant même des actes d’Opj. Il a été excellent, car, avant même qu‘on ouvre le conteneur, il savait déjà que quelque chose allait tomber. Il savait déjà le côté où se trouvait la cocaïne pure importée par le roi de la volaille. Et c’est sa capacité à voir, à travers un conteneur fermé, un coli qui est différent des autres qui donne une étrange célébrité à son nom. Moi, le spectateur joyeux, je crois qu’il est un détecteur de drogue certifié Iso 9001. C’est un artiste hors pair. Un talent pur qui mérite une décoration pure.
Mais là où je ne suis pas d’accord qu’on mette fin à ce magnifique film « SEBAGO, LE BARON DE LA DROGUE », c’est que, jusque-là, on ne connait pas celui qui est le chef des bandits. Et c’est inédit qu’un film prenne fin sans que le magicien de l’enfer ne paye pas pour toute la maltraitance qu’a subi l’acteur. C’est pourquoi je trouve que c’était tôt que le réalisateur du film ait décidé de la fin du film. Les amoureux du 7ème art ont besoin de savoir si la main du magicien de l’enfer est noire pure ou noire impure. Nous avons besoin de savoir la raison pour laquelle il a infligé une telle torture morale à Sébago. Est-ce parce qu’il a osé draguer sa femme ou parce qu’il a chié sur son caca ? Est-ce parce qu’il rêve s’asseoir dans le fauteuil du roi ou parce qu’il est un petit emmerdeur ? Il y a tellement d’interrogations qui méritent qu’on connaisse l’identité du magicien de l’enfer. Même si Sébago est vite allé en besogne en disant qu’il lui pardonne. Comment peut-on pardonner quelqu’un qui n’a pas de visage ? Qui ne parle pas ? Qui accepte qu’on vous place sous mandat de dépôt ?
Si vous ne me le dites pas, moi, le spectateur joyeux, je me fâcherai et vous dirai que, dans notre Royaume des plaisantins, il y en a qui nous distraient à en mourir, qui ont décidé de mettre fin au film « SEBAGO, LE BARON DE LA DROGUE » réalisé à Béninwood alors que le chef des bandits n’est pas connu, qui, surement, ont chié sur le caca du magicien de l’enfer, et qui n’oseront jamais rééditer le même exploit au risque d’aller en prison.
Le spectateur joyeux !