Terrorisme sous régional: 59 plans locaux de sécurité élaborés au Burkina et au Bénin

Les pays d’Afrique de l’Ouest, particulièrement le Burkina Faso et le Bénin connaissent une recrudescence sans précédent de l’insécurité. Cette situation qui entrave les projets de développement en mettant à mal la stabilité, la paix et la cohésion sociale des États affectés, nécessite la mise en place urgente de stratégies pour éradiquer le fléau.

Dans un tel contexte, la police de proximité s’est avérée être une alternative efficace pour relever la pente de la sécurité. C’est ainsi que les projets SECUCOM I et SECUCOM II ont vu le jour pour aider les pays du Burkina Faso et du Bénin à faire face aux défis sécuritaires qui s’imposent. Mis en œuvre par la Fondation Hanns Seidel, en collaboration avec le Laboratoire Citoyenneté, les activités des projets ci-dessus évoqués ont été respectivement exécutées de février 2019 à janvier 2022 et de décembre 2020 à mai 2022.

59 plans locaux de sécurité élaborés au Burkina et au Bénin

Durant trois ans consécutifs, SECUCOM I et II ont permis de renforcer les capacités de plusieurs acteurs dont les populations, les maires et leurs collaborateurs (dans la gestion des communes). Les communes ont bénéficié de ce fait d’un renforcement de leurs capacités administratives et techniques pour la gestion des problèmes d’insécurité.
Dans cette dynamique, un plan local de sécurité a été élaboré pour chacune des communes cibles en vue d’organiser la prévention en impliquant les populations en partenariat avec les forces de défense et de sécurité. Les actions se sont aussi focalisées sur la sensibilisation afin de s’assurer que les populations comprennent comme il se doit le concept de la police de proximité.

Ce sont à ce jour, 59 plans locaux de sécurité qui ont été élaborés pour les communes du Burkina Faso et du Bénin. Aussi, quatre rencontres inter-régions (deux au Burkina Faso et deux autres au Bénin) pour un partage d’expériences entre les deux pays voisins.

Dans l’ensemble, les projets SECUCOM ont touché durant la première phase, douze communes réparties sur quatre régions frontalières au Burkina Faso, dont cinq communes comprenant 32 arrondissements répartis dans trois départements frontaliers du Bénin. La seconde phase quant à elle, a permis de cibler 42 communes rurales et urbaines réparties dans six régions du Burkina Faso et frontalières aux pays : Mali, Côte d’Ivoire et Ghana. Il s’agit des régions de la Boucle du Mouhoun, des Hauts-Bassins, des Cascades, du Sud-ouest, du Centre-ouest et du Centre-sud.

En outre, 1247 acteurs de la société civile, membres de 32 comités locaux de sécurité (CLS) au Bénin et douze coordinations communales de sécurité (CCS) au Burkina ont été touchés. À cela, s’ajoutent 400 chefs de villages béninois et burkinabè, 77 maires et chefs d’arrondissements de collectivités territoriales, 45 responsables politiques et administratifs des deux pays. Sans oublier, deux institutions ouest-africaines d’intégration sous régionale et environ 470 000 personnes exposées aux actions de communication.

Cependant, selon le coordonnateur des projets, M. Bougouma, de nombreuses communes n’ayant pas pu bénéficier des deux phases de SECUCOM ont nécessairement besoin d’être sur la même longueur d’onde au même titre que toutes les autres bénéficiaires.

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