Un rwandais à la tête de l’Anip et le fichier électoral: les démocrates sortent du bois et « allument le feu »

La nomination du rwandais, Pascal Nuamulinda à la tête de l’Anip suscite d’énormes craintes et colère de la part des députés de l’opposition. Pour ces derniers, c’est une forme de banalisation de la souveraineté nationale que de confier la gestion de cette entité sensible de l’état civil à un expatrié. Invité à la barre, le ministre de l’intérieur et de la sécurité publique, Alassane Seidou a livré des réponses qui manifestement n’ont pas convaincu les démocrates. Le peuple béninois, pour une première fois a eu droit à un débat parlementaire. Il y a eu de la qualité dans les interventions.

Des interrogations et des explications exposées par les députés de l’opposition, il en ressort très clairement que la nomination du rwandais Pascal Nuamulinda à la tête de l’Anip pose un problème de notion de citoyenneté béninoise. Eric Houndété et ses pairs, accusent le gouvernement de vouloir mener les opérations électorales dans l’opacité en vue des prochaines élections générales de 2026.

C’est pourquoi, ils exigent l’audit du fichier électoral avec l’aide de la communauté internationale. Rappelant que le fichier électoral est un élément essentiel du processus électoral, l’opposition souligne qu’il doit, par conséquent, « être le plus fiable possible ». Pour eux, la garantie de sa fiabilité exige sa vérification, son contrôle et son audit par une organisation dont l’expertise en la matière et l’indépendance sont avérées afin de rassurer le peuple et toutes les parties prenantes.

« Le processus électoral étant l’affaire du peuple , le régime de la rupture et la CENA ne peuvent ni ne doivent aller contre ce principe et empêcher l’audit indépendant du fichier électoral », ont-ils prévenu. L’opposition fait remarquer que la connaissance de la base des données découlant de la révision du fichier électoral ne porte nullement atteinte à la souveraineté et à l’intégrité nationale et n’a rien à voir avec la protection des données personnelles. « Ces données, par leur nature, peuvent être consultées par toute personne qui le désire.

En revanche, persévérer dans la voie d’empêcher l’audit indépendant du fichier électoral pour imposer aux béninois une liste électorale corrompue est une faute lourde. Les auteurs de cette forfaiture qui constitue un coup dur à la démocratie et une menace à la paix dans notre pays en porteront toute la responsabilité devant l’histoire », ont expliqué les opposants. « Nous ne voulons pas regretter après », a souligné un autre parlement de l’opposition.

Joseph Kintossou
Le Soleil Bénin info

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