Quand les vieux routiers politiques se rencontrent pour évoquer une quelconque menace sur l’unité nationale, on devrait, en temps normal, s’attendre à quelque chose de potable. Mais hélas, ce n’est pas le cas. Lorsqu’Akindès Adékpéjou, Théophile Nata et autres, complètement dépassés par les événements et amortis sous le poids de l’âge, se sont décidé à parler de la cohésion nationale qui serait en danger, point de doute que l’heure est grave. Seulement voilà.
La mise en scène orchestrée par ces politiciens du troisième âge, il y a quelques semaines, montre clairement qu’il s’agit pour eux de se faire une nouvelle santé, alors que visiblement, ils sont amortis. Après avoir arpenté tous les bureaux et régimes à occuper des postes ministériels ou autres à bras raccourcis, et qu’aujourd’hui ils sont rangés au placard, ils trouvent un autre canevas pour revenir sur la scène politique nationale.
En attendant que l’actuel conseiller politique du chef de l’Etat, Amos Elègbè, ne vienne grossir leurs rangs, ceux-ci s’échinent d’abord inutilement à trouver une solution aux problèmes qu’ils ont créés pendant leur parcours politique. Oui, en effet, qui a semé les graines de la division, du régionalisme, de l’ethnocentrisme ? Ce ne sont que les mêmes qui, aujourd’hui créent la Caunab (Convergence d’actions pour l’unité nationale). Mais depuis, on ne les entend plus. Ils n’en peuvent plus. Ils sont trop corrompus. Ils ne sont pas sérieux.
Personne ne les considère. Personne ne les regarde. Caunab, c’est un club de retraités où ses vieux croulant se retrouvent pour parler de leur propre histoire et de comment ils peuvent encore profiter du pays pendant qu’il est encore temps. N’est-ce pas les mêmes qui se rendent chacun dans son village ou dans sa région pour emballer les siens dans la langue du terroir en leur démontrant que ceux qui sont de là-bas, ne sont pas Béninois ? Maintenant que ce qu’ils ont semé produit son fruit, ils sont encore les premiers à vouloir montrer aux Béninois qu’il y a problème.
Une véritable histoire de pyromane qui joue au pompier. J’aurais préféré encore le feu Pliya pour parler de l’unité nationale. En tout cas, les Béninois ne sont pas dupes.
Je le jure !
