Sincèrement, les Béninois ne sont pas du tout ’’chromosomiquement’’ parlant constitués pour jouer au football. Et les échecs répétitifs depuis des années commencent sérieusement par créer une gêne au sein de la population et surtout en chacun des Béninois. Comment ne serions-nous pas gênés lorsqu’avant même la compétition chacun en son for intérieur sait et est convaincu que les Ecureuils vont perdre. Aveu d’impuissance ou réalisme réaliste ? Quand on sait que ces échecs successifs et sur la terre de nos aïeux commencent par être sportivement reçus et acceptés par tout Béninois, on peut alors affirmer sans risque de se tromper qu’il s’agit d’une question de gène.
En effet, le gène est un élément des chromosomes par lequel sont transmis les caractères héréditaires de l’individu. Et l’assertion héréditaire est sonnant et résonnant ici. Car, tout ce qui se fait aujourd’hui doit être dans le sang, dans notre être intrinsèque. C’est pour cette raison qu’on dit d’un sportif fabuleux qu’il a cela dans le sang. Toute nation, aussi grande soit-elle, s’identifie toujours à ses stars actuelles et surtout historiques. Ainsi on parle du Brésil du roi Pelé et de Ronaldo, de la France de Just Fontaine et surtout de Zidane tout récemment, de l’Allemagne du Kaiser Backenbauer, des Pays-Bas de Cruiff, des Etats-Unis de Mohamed Ali … de la Jamaïque de Usain Bolt. Mais on parle du Bénin de qui ?
Là où il n’y a ni référence historique, héréditaire, ce n’est que défaites, maladresses et échecs qui sont toujours au menu. Ce n’est pas une question de moyen. Mais simplement une relation entre la politique de développement et les aptitudes naturelles. Depuis que les pauvres Jamaïcains ont compris qu’ils ne seront meilleurs qu’en athlétisme, ils y ont travaillé comme le Cuba pour avoir les Sotomayor et autres. Quand les questions de gène entrainent de la gêne, le peuple aigri se demande où se trouvent ses vrais repères, sa vraie identité ? Les Sessègnon, Omotoyossi et Mouri ne sont que des épiphénomènes venus d’ailleurs. Où sont donc passés les vrais Béninois ? Véritable énigme relevant de nos gènes.
Je le jure !
Clarence DABANI