Qui l’eut cru. Pourtant c’est vrai. Le député Désiré Vodonou a abandonné le parti Force Clé et par ricochet son allié d’hier, Lazare Sèhouéto. Ce qui est sûr, il atterrira dans une autre formation politique, sinon, pourquoi alors démissionner ? En posant cet acte si banal de transhumance politique, l’ex-prisonnier navigue en pleine illusion de ce qui est et de ce qui ne sera pas. Prenant pour raison l’abandon dont il a fait objet pendant son séjour carcéral de la part de son parti Force Clé, Désiré Vodonou s’en va. Mais à y voir de plus prêt, d’autres raisons plus secrètes sous tendent ce départ. Aussi paradoxal que cela puisse paraître, les stratégies de Boni yayi ont encore fait effet. Le chef de l’Etat, en lui promettant de tout faire pour que son inéligibilité prononcée par la Cour Constitutionnelle de Robert Dossou puisse s’écrouler pour lui permettre d’aller aux prochaines élections le plus sereinement du monde, Désiré Vodonou a mordu à l’hameçon. Là, il faut être illettré avant de croire à de telle stupidité à faire réveiller un cadavre. L’autre chose est que le pouvoir en place par le truchement de son premier responsable lui a promis une place de choix sur la liste Fcbe de sa région de Zogbodomè. En somme, Désiré Vodonou quitte Lazare Sèhouéto juste à cause des promesses qui peuvent très rapidement se transformer en désillusions. Ce choix politique, un peu bizarre et qui manque de pertinence, est ce qui servira de dernier refuge politique à ce bâtisseur nommé Désiré Vodonou. Pourvu qu’il s’en rende compte plus tôt et rebrousse chemin avant qu’il ne soit trop tard. C’est de cela qu’il s’agit.
Je le jure !
Par Clarence DABANI