« La CCJA (Cour Commune de Justice et d’Arbitrage d’Abidjan) de l’Uemoa est sous pression de l’argent » ; voici un extrait du relevé du dernier conseil des ministres au sujet de la condamnation du Bénin à verser 142 milliards à Patrice Talon dans le contentieux qui oppose l’Etat béninois à Bénin Control. « La CCJA demande d’indemniser Talon alors que les faits le prouvent à souhait ; c’est le port de Cotonou qui a subi de très lourds préjudices en raison de la conduite du PVI par Bénin control… », poursuit le chef de l’Etat béninois.
Pour Yayi Boni, le fait que les résultats économiques du port allaient decrescendo, cela était nécessaire pour rompre unilatéralement le contrat avec l’entreprise de son désormais ennemi. Pour se justifier, il reprend : « Cette opération a entrainé la quasi destruction du port de Cotonou du fait de son isolement dans le trafic avec les pays de l’hinterland ; de la mise à l’écart de la coopération douanière… ». Aussi paradoxal que cela puisse paraitre, il est difficile de comprendre la réaction de quelqu’un qui est l’actuel président en exercice de l’Uemoa.
Le président Boni Yayi garant du respect des textes établis par l’Uemoa ne peut en aucun cas contester de cette manière les décisions de l’institution encore que le Bénin a adhéré en toute indépendance aux règles de l’Uemoa. Ce qui est clair, le patron des cauris n’entend rembourser aucun copeck à Bénin Control. Pour le marteler, il précise que « le trésor public béninois n’étant aucunement engagé par la décision de la CCJA ».
Le Docteur ira plus loin dans sa colère en traitant la CCJA de corrompue et tient à se pencher vers une autre institution plus crédible. « Le Bénin prend déjà des dispositions pour que justice soit rendu au plan international par des institutions à l’abri de pression de l’argent voir de la corruption et véritablement soucieuse de dire le droit…»; a-t-il précisé.