Décidément, ces messieurs-là se comportent comme des adolescents ! Qu’on le veuille ou non, les hostilités entre les trois hommes forts du Bénin n’ont pas encore connu leur épilogue. Mais là où pardon, renoncement et autre remise de peines n’ont pu panser les plaies, sûr que des têtes vont tomber. Le menu par contre est très achalandé. Acharnement, insultes, menaces, réponse du berger à la bergère. Et tout ça pour quel résultat ? Le peuple pantois observe atterré et ahuri ces trois acteurs verser dans la bouffonnerie, la haine, la destruction, le sabotage et le gaspillage. Tenez ! Un président de la République comme Boni Yayi est si fort que quiconque voudra l’affronter risque de se vider de la quasi-totalité de son énergie au point de sombrer dans le dépouillement et l’appauvrissement total.
De la même façon la surface financière de Sébastien Ajavon et surtout de Patrice Talon est si multidimensionnelle que quiconque voudra les terrasser, doit alors se lever tôt et bien se ceindre les reins, fut-il chef de l’Etat. A vouloir le faire, c’est-à-dire que le choix délibéré de verser dans une bataille frontale fait courir au pays le délaissement et l’abandon des fonctions premières d’un président de la République, qui est celui du souci permanent de protéger les citoyens et d’assurer leur survie. Dans le cas d’espèce, on ne peut parler que de survie puisque les lignes sont repoussées à leur extrême, assombrissant du coup l’horizon sans espoir. Rêvons ! Tant que ce qu’on pourrait réaliser ensemble est en réalité plus considérable que ce qu’on produirait dans un climat de conflit, autant faire un effort pour éviter l’affrontement car, nul ne s’en sort gagnant. Imaginez un seul instant, le tandem Yayi-Ajavon-Talon uni comme un seul homme pour le développement du Bénin ?
Le résultat serait époustouflant et porteur d’indices pour l’avenir. Mais depuis que Ajavon vit avec ses harcèlements et pressions fiscaux, Talon avec ses déboires étatiques et Yayi avec sa hantise de voir les deux premiers mordre la poussière, le sablier temporel s’est arrêté, les oiseaux se sont tus et le vent ne souffle plus. Seul le soleil, astre céleste poursuit sa course quotidienne décomptant les jours sombres, voire lugubres pour le Bénin avec une triste fin pour le régime du Changement. Quand des ’’Gnans’’ deviennent des ’’Gnanvi’’….. Quel gâchis !
Je le jure !
Clarence DABANI